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Finance solidaire : 10 milliards d'euros

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L'association Finansol et La Croix (22 mai) ont publié les chiffres 2016 du 15e baromètre de la finance solidaire. L'an dernier, 196 000 produits d'épargne solidaire ont été souscrits pour un montant total de 1,3 milliard d'euros, ce qui porte le total des placements solidaires à 9,8 milliards d'euros, un chiffre en hausse de 15,5% sur un an.

Grâce aux placements dits de partage (lorsque les intérêts sont partagés en tout ou partie), 5 millions d'euros ont été donnés à 113 associations. Premier bénéficiaire : Habitat et Humanisme, à hauteur de 966 000 euros, devant le CCFD.

Les placements ont produit 280 millions d'euros pour le financement de projets à vocation sociale et/ou environnementale. Ils ont permis de créer ou de consolider 49 000 emplois, de loger 5500 personnes à faibles ressources et d'approvisionner 20 000 foyers en électricité renouvelable.

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Au sommaire du numéro 345

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Le 345e numéro de la lettre d'information Chrétiens dans la Cité est paru.

Pour s'abonner, cliquer sur ce lien.

AU sommaire :

ANALYSE : Le jubilé d'or du Renouveau charismatique catholique et l'engagement dans la cité.

AGENDA

LES HOMMES : Emmanuelle Seyboldt - Lola Mehl - Arnoult Boissau

INFOS : Donner à la quête sans monnaie - Une démocrate-chrétienne pour les armées - Finance solidaire : 10 milliards d'euros - Gouvernement Philippe : réaction d'Alliance Vita - 192 000 Gens de confiance - Echanges linguistiques chrétiens - L'Islam pour les nuls - La FAFCE a 20 ans - Charité maltaise - Le Congrès Mission 2017

LECTURES : Souveraineté et désordre politique, de Guilhem Golfin

INITIATIVES : Acat

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Chachas dans la cité

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Le jubilé d'or du Renouveau charismatique catholique, né en février 1967 aux États-Unis, est l'occasion de s'interroger sur ses engagements sociaux et politiques.

L'irruption et le développement des mouvements charismatiques dans l’Église de France ne se sont pas fait aisément ni sans crises. Les « dévisseurs d'ampoules » sont d'abord apparus comme de doux illuminés indifférents aux réalités politiques et sociales. Dans les années 70, les chrétiens engagés (sous-entendu : à gauche) étaient très actifs, présents à tous les niveaux de l'appareil ecclésial, et contrôlaient les principaux relais d'opinion catholiques. Leurs mouvements – la plupart d'Action catholique – étaient soutenus et subventionnés par l'épiscopat. Symétriquement, et en réaction à ce qu'elles considéraient être un horizontalisme stérile, les communautés charismatiques naissantes (la Théophanie, la sainte-Croix, le Chemin Neuf, les Béatitudes, les Fondations, l'Emmanuel, le Pain de Vie, Réjouis-toi, le Puits de Jacob) privilégiaient l'expérience personnelle de Dieu dans la prière et la pratique de l'« effusion de l'Esprit » et des charismes sur la gestion du temporel. Le primat de l'émotion conduisait à négliger les médiations sociales et ecclésiales – ce qui entraîna d'ailleurs la disparition d'une vingtaine de communautés.

Pourtant, dans les années 80, en structurant leurs organisations, les « chachas » commencèrent à multiplier les œuvres sociales, culturelles et éducatives. Plusieurs communautés développèrent leur apostolat dans le monde médical (le Puits de Jacob, entre autres). Au fil des ans, la Communauté de L'Emmanuel lança des initiatives en direction des jeunes (premier Forum international des jeunes, Paray-le-Monial, 1985), du monde du travail (Présence & Témoignage), des familles (Amour et Vérité), des banlieues difficiles (Le Rocher) ou des pays les plus pauvres (Fidesco), etc. Ces dernières années, son parcours Zachée a permis à des catholiques de plus en plus nombreux – bien au-delà de la sphère charismatique – de découvrir la doctrine sociale de l’Église. L'autre grande communauté, le Chemin Neuf, multiplia des fraternités de jeunes et de couples (Cana), des foyers d'étudiants, des centres de formation, des actions humanitaires.... Dernièrement, il a lancé une Fraternité Politique regroupant des jeunes entre 18 et 35 ans, de différents pays et sensibilités chrétiennes et politiques, pour les aider à se former en vue de l'action, à discerner leur engagement (en retrouvant notamment la fécondité politique des Exercices spirituels de saint Ignace de Loyola), et à partager avec d'autres. Le temps de la maturité est bel et bien arrivé.

Denis Sureau

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Quand l'Etat aide la presse chrétienne

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Presse catholiquePlusieurs journaux chrétiens bénéficient des aides de l'État à la presse, dans le cadre d'un dispositif qui, à l'origine réservé aux quotidiens, a été récemment élargi.

C'est ainsi qu'en 2015, La Croix et son site la-croix.com ont reçu 4,4 millions d'euros. Les trois grands hebdomadaires catholiques Famille chrétienne, La Vie et Pèlerin ont reçu chacun 250 628 euros. Le journal protestant Réforme a touché 54 312 euros. Témoignage chrétien a reçu 46 196 euros et le bimensuel L'Homme Nouveau 21 153 euros.

Le dispositif des aides à la presse profite à toutes les sensibilités. On notera que le quotidien Présent, soutien du Front national, ne doit sa survie qu'aux 242 364 euros versés par l’État, pour moins de 2500 abonnés !

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Pour une alternative catholique

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La dernière campagne pour les présidentielles a été pour les chrétiens la source d'un certain désarroi. La plupart d'entre eux ne se sont pas reconnus dans les candidats : fallait-il voter utile, transgresser, s'abstenir ? Comment « faire de la politique », être « chrétien en politique » tout en ayant le souci d'être pleinement « en Église » ?  Autant de questions soulevées par Jean-Noël Dumont dans son dernier essai intitulé Pour une alternative catholique (Cerf, 220 pages, 18 €).

Pour une alternative catholiqueOr ces questions ne sont pas nouvelles. Hier Montalembert ou Péguy, aujourd'hui les penseurs d'une nouvelle « théologie politique » tels que William Cavanaugh reconsidèrent la laïcité, le rapport à l'État et les modalités d'une présence authentique dans la cité.

Fondateur et ancien directeur du Collège supérieur, professeur de philosophie ayant marqué plusieurs générations de jeunes chrétiens lyonnais, Jean-Noël Dumont se propose de refonder une théologie politique qui échappe autant à la tentation théocratique nostalgique d'un pouvoir alliant le trône et l'autel qu'à un catéchisme révolutionnaire postmarxiste ou à l'autodissolution dans les structures mondaines qui conduit à leur inexorable marginalisation. Le retour à la politique des catholiques doit être pensé à frais nouveaux, apportant des solutions fécondes à des problèmes d'identité souvent artificiels.

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Macron, la foi et la laïcité

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Né dans une famille de médecins soixante-huitards non croyants, Emmanuel Macron a rencontré la foi dans le collège jésuite d’Amiens, la Providence, à l’âge de 12 ans :

« C’est lorsque je suis entré au collège que j’ai sollicité le baptême : familialement, cela n’avait pas été une priorité. Pendant ces années, j’ai été au contact de la foi catholique dans sa dimension intellectuelle, parfois plus que dans sa dimension proprement spirituelle. Il est néanmoins évident que les Exercices d’Ignace de Loyola qui sont au cœur de la spiritualité jésuite imprègnent la démarche intellectuelle de cet ordre et leur zèle d’enseignants. J’ai été très fasciné par ce mélange d’intelligence et de foi, par la fécondité et la sûreté de l’alliage entre réflexion libre et respect de la règle. Aujourd’hui encore, je crois qu’il faut toujours à l’exercice de la liberté une armature qu’on peut appeler foi, mais qui peut aussi être la recherche d’un sens. »

Interrogé sur la présence de Dieu dans sa vie actuellement, il répond :

« Je suis revenu depuis quelque temps à un certain agnosticisme. Mais pour autant je reste réceptif à la présence de la transcendance dans nos vies. Elle peut prendre plusieurs visages. Elle ne se résume pas nécessairement à l’appareil d’une foi construite. Mais il est certain que nos vies sont enrichies par la quête d’un absolu qui nous dépasse, que nous trouvons une plus grande satisfaction dans la quête de sens que dans le relativisme complet. La transcendance peut du reste être une impérieuse immanence, un germe qu’on porte en soi et qu’on épanouit. Il y a dans cette immanence-là aussi une part de mystère » (propos rapportés par Samuel Pruvot, Les candidats à confesse, Salvator).

À la question « Parlez-vous à Dieu ? » posée par un journaliste de La Vie, il répond : « Pas actuellement. Mais j’ai une réflexion permanente sur la nature de ma propre foi. Et j’ai suffisamment d’humilité pour ne pas prétendre aujourd’hui parler à Dieu. Mon rapport à la spiritualité continue de nourrir ma pensée mais je n’en fais pas un élément de revendication. »

Le candidat Macron a multiplié comme des clins d’œil à l’électorat chrétien : rencontre avec Philippe de Villiers au Puy-du-Fou, participation à la fête de sainte Jeanne d’Arc à Orléans, affirmant dans un entretien au Journal du dimanche que « la politique, c’est mystique », et inclut une « dimension christique » et une « transcendance » (un mot qu’il utilise souvent) au-dessus de la loi et du pouvoir. Sa vision de la France fait irrésistiblement penser à celle de Péguy : elle ne commence pas à la Révolution. Lors de son entrée en campagne, il s’est rendu en la basilique Saint-Denis. Pourquoi ? Réponse :

"parce que je crois fondamentalement que l’histoire de France ne se limite pas à l’histoire de la République. La première plonge ses racines dans un passé beaucoup plus lointain, malheureusement moins connu, mais qui fait partie de ce que nous sommes, de ce que nous avons en commun. L’histoire de France est un bloc et je veux l’assumer entièrement. Les racines chrétiennes de la France marquent encore nos paysages, elles imprègnent encore une large part de notre morale commune. Mais je veux également assumer toutes les strates qui sont venues enrichir notre histoire. La sève de notre pays, ce sont aussi ces générations d’immigrés qui sont venus en France, ces Français athées ou d’autres confessions qui apportent eux aussi leurs bagages culturels. De fait, la force de la République, c’est de dépasser nos différences et de mettre la lumière sur ce que nous avons en commun : une langue, une culture, un patrimoine, une ambition universelle. C’est cela, la force et la beauté du projet français » (Famille chrétienne, 5/4/2017). Se démarquant des hommes de gauche, il a déclaré : « Sens commun fait partie des hommes et des femmes qui sont fiers de leur pays, attachés à leurs traditions, pour lesquels j’ai beaucoup de respect » (16/4/2017).

Cohérente avec cette certaine idée de la France, sa conception de la laïcité est différente du laïcisme fermé d’un Manuel Valls :

« On entend parfois que la religion devrait, au nom précisément du principe de laïcité, être confinée à l’espace privé. Je pense que c’est une conception erronée du principe de laïcité. Depuis la loi de séparation de 1905, nous vivons dans l’idée que je crois très féconde, d’une laïcité qui n’est pas l’ennemie des religions. Chacun, en France, a le droit de croire dans le Dieu qu’il s’est choisi, ou de ne pas y croire, ou de ne plus y croire. Chacun a le droit de le dire et de le manifester, y compris en dehors de son domicile ou des lieux purement privés » (ibid.)

À La Vie il déclare : « Chaque individu est libre de croire de manière très intense. Je ne demande à personne d’être discret dans sa pratique religieuse, ou modéré dans ses convictions intimes Mais en tant que citoyen, l’attachement aux règles républicaines est un préalable. C’est notre socle commun. […] Ceux qui veulent réduire l’histoire de France à l’affrontement entre un monothéisme et d’autres religions font fausse route, tout comme ceux qui veulent lutter contre toute forme de spiritualité. Je ne crois ni à la République érigée en croyance religieuse ni à l’éradication des religions. » Et il ajoute : « À travers l’école, l’État doit aussi former les enfants au fait religieux tout en mettant les jeunes esprits à l’abri d’une emprise trop forte des religions. C’est la raison pour laquelle je suis favorable à la législation actuelle sur les signes religieux ostensibles à l’école. »

Denis Sureau

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Mgr Pierre-Antoine Bozo évêque de Limoges

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Le Pape François a nommé ce jeudi 11 mai, Mgr Pierre-Antoine Bozo évêque du diocèse de Limoges. Il était jusqu’à présent vicaire général du diocèse de Séez.

Ordonné en 1994 pour le diocèse de Séez, ilPierre Antoine Bozo fut vicaire de la paroisse Notre-Dame Saint-Léonard d’Alençon ; aumônier de l’Enseignement public et des étudiants à Alençon (1995-2005). En 1997, il devint professeur du Centre d’études théologiques de Caen, fonction qu’il occupait encore actuellement. Entre 1997 et 2003, il fut responsable diocésain du Service des vocations puis de 2003 à 2007, responsable diocésain pour la pastorale des jeunes. En 2007, il fut aumônier des étudiants à Caen et vice-recteur du Séminaire interdiocésain Saint-Jean-Eudes de Caen (2007-2012). De 2011 à 2015, Mgr Pierre-Antoine Bozo fut vicaire épiscopal du diocèse de Séez. De 2012 à 2015, il fut recteur du Séminaire interdiocésain Saint-Jean-Eudes de Caen ; administrateur de la paroisse Sainte-Opportune en Pays d’Ô. Depuis 2015, il était le vicaire général du diocèse de Séez ; modérateur de la Curie diocésaine. Depuis 2016, il était également doyen du Pôle missionaire du Pays de Sées.

La date de l’ordination épiscopale de Mgr Pierre-Antoine Bozo sera connue ultérieurement.

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L'Eglise ne fait pas de politique, elle est une politique

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A méditer par les chrétiens en ces temps d'exaspération politique :

"Je conteste l'idée même que l'éthique sociale chrétienne soit principalement une tentative pour rendre le monde plus paisible ou plus juste. En clair, la première tâche de l'Église en éthique sociale, c'est d'être l'Église — la communauté servante. Cette déclaration peut sembler Hauerwasprofondément intéressée, tant qu'on ne se souvient pas que ce qui fait de l'Église ce qu'elle est, c'est qu'elle soit la manifestation fidèle du Royaume de paix dans le monde.

En tant que telle, l'Église n'a pas d'éthique sociale , l'Église est une éthique sociale.

L'Église existe là où les histoires d'Israël et de Jésus sont racontées incarnées et écoutées, et nous croyons que, comme chrétiens, il n'y a rien de plus important que nous puissions faire. Mais raconter de cette histoire demande que nous soyons un peuple d'un genre particulier, pour que nous puissions, nous et le monde, entendre cette histoire en vérité. Cela veut dire que l'Église ne doit jamais cesser d'être une communauté de paix et de vérité, dans un monde où règnent le mensonge et la peur. L'Église ne permet pas au monde de lui fixer son ordre du jour à propos de ce qui constitue une « éthique sociale »; au contraire, une Église de paix et de justice doit fixer son propre agenda. Elle le fait tout d'abord en étant patiente au milieu de l'injustice et de la violence de ce monde, afin di pouvoir prendre soin de la veuve, du pauvre et de l'orphelin."

Stanley Hauerwas, Le Royaume de paix

Pour en savoir davantage, rendez-vous vendredi.

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Se libérer du porno par la prière

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La pornographie fait des ravages, en particulier auprès des adolescents : 80 % des jeunes de 14 ans ont été confrontés à des images crues, 70 % des 15-20 ans consultent des sites X.

Pour aider les personnes soucieuses de s’arracher à cette addiction, une initiative a été lancée : Libora (contraction de Liberi oratione, libérés par la prière).

Par le biais du site libora.org, chacun peut confier une intention (anonymat garanti) pour soi ou pour une tierce personne. Cette intention est confiée à une équipe de neuf chrétiens qui prient et jeûnent pendant neuf jours : une personne par jour jeûne et les neuf autres prient.

Quatre équipes sont déjà actives (Lille, Paris, Lyon et Aix en Provence) mais face au développement des demandes, Libera recrute.

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