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Gilets jaunes : attention accident!

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Président-fondateur d’Habitat & Humanisme, et à ce titre fin connaisseur des drames de la pauvreté, le Père Bernard Devert propose son analyse du mouvement des Gilets jaunes. Cette chronique date de la semaine dernière. Depuis, Emmanuel Macron a fait preuve d'un autisme inquiétant, incapable d'écouter les Gilets jaunes. Et les mensonges à répétition de Christophe Castaner sont une véritable honte pour le Gouvernement, dont les priorités sont ailleurs : la PMA sans père et le préservatif pour tous !

"La circulation est perturbée par « les Gilets jaunes », un mouvement informel qui n’entend pas se laisser cerner par des partis politiques soufflant, ici et là, leur adhésion, veillant à rester à distance d’une protestation nourrie par les réseaux sociaux. Le coût du carburant est l’étincelle qui fit jaillir une exaspération latente. Le Premier Ministre, lors de son allocution du 11 novembre, soulignait que son Gouvernement entendait non seulement le mécontentement mais aussi percevait la souffrance d’un grand nombre de ceux qui manifestaient. Il est bien qu’au plus haut niveau de l’État, il y ait la reconnaissance d’un mal, ne relevant pas d’une approche fiscale mais discale, nombre de Français en ayant « plein le dos ». Trop de difficultés s’amoncellent sans que les promesses d’un mieux-être ne transparaissent.

N’oublions pas le nombre de personnes confrontées à des revenus relevant d’un reste à vivre qui n’est autre que celui de la survie.
Que de fins de mois arrivent trop tôt ; des jours, parfois des semaines restantes sans ressources obligent à faire appel à un crédit ou une avance sur la rémunération du mois suivant, laquelle s’avère déjà insuffisante. Un engrenage destructeur qui ne fait pas de bruit, sauf dans ces moments où trop, c’est trop.

Que de membres de la « famille France » ont mal, d’où l’urgence d’un prendre soin pour que ne s’installe pas la souffrance ; il en va du corps social, comme du corps biologique, la nécessité de faire tomber la fièvre pour éviter de plus grands désordres.
Il faut en convenir, la société est accidentée. Aussi, les « Gilets jaunes » sont sortis. Les mots ne suffiront pas pour guérir des blessures graves, pour être des fractures ouvertes. Les gilets jaunes signent l’accident et l’urgence de prendre des précautions aux fins d’éviter de plus grands malheurs. C’est bien dans cet esprit que les « Gilets jaunes » sont sortis et c’est dans cette perspective qu’ils doivent être entendus. Les premiers soins doivent être une attention à ce ressenti qui fait mal, se savoir les oubliés de la société. Le chemin des uns apparaît comme celui conduisant vers un beau jardin alors que celui de beaucoup d’autres n’a pas d’horizon, sauf le déjà là d’une condamnation à goûter les fruits amers d’un parcours sans avenir.
Ne nous étonnons pas alors qu’il y ait quelques barrières ; une première écoute les lèvera."

Père Bernard Devert

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Rendre les salariés heureux

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Thierry Delcourt, Rendre les salariés heureux  Téqui, 208 p., 16 €
Téqui, 208 p., 16 €

Première originalité de cet essai sur un management qui ne réduit pas l'homme à une simple « ressource » malléable et jetable : il est préfacé d'une part par un grand patron – Xavier Fontanet, qui présida avec succès aux destinées d'Essilor –, et d'autre part par un syndicaliste chrétien – Joseph Thouvenel, vice-président de la CFTC. Cette rencontre inattendue suggère l'idée centrale du livre : une entreprise bien dirigée rend ses salariés heureux. La deuxième originalité de cet ouvrage tient à la personnalité de son auteur : directeur commercial dans un grand groupe industriel, Thierry Delcourt a aussi longtemps enseigné le management à Saint‐Cyr‐Coëtquidan, expliquant aux élèves officiers comment être de bons chefs. A la différence des consultants qui théorisent pour vendre leur soupe à grands coups de néologismes d'origine anglo-saxonne, il parle d'expérience, développant son propos dans un style très direct et sur un mode pédagogique (exemples concrets, points clé à retenir, schémas...) tout en s'appuyant (implicitement) sur les principes de la doctrine sociale de l’Église. Sa conception de l'entreprise est celle d'une communauté d'hommes, et dont le succès tient dans un équilibre entre ses différents acteurs, dans la poursuite d'un bien commun.

Ce livre peut être commandé pour 16 € frais de port offerts dans la boutique Transmettre

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Au sommaire du numéro 366

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Au sommaire du 366e numéro de la lettre d'information Chrétiens dans la Cité :

ANALYSE : Que penser des Gilets jaunes? La réponse du Père Bernard Devert

LES HOMMES : Thierry Magnin - Philippe Delorme - Dorothy Day

INFOS : Un pôle de charité au coeur de Paris - Agnès Thill, député En marche contre la PMA sans père - Une commission sur les abus sexuels dans l'Eglise - Radioscopie de la grande pauvreté - Jésus revient avec Arielle Dombasle - Innovation solidaire - Religion en entreprise - Le Rocher à Nîmes - Le-Puy-du-Fou bat un nouveau record

LECTURES : Rendre les salariés heureux, par Thierry Delcourt

INITIATIVES : la FSCF

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Un pôle immobilier de charité à Paris

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Le diocèse de Paris a déposé un permis de construire pour un beau projet d’habitat partagé qui devrait voir le jour en 2022, dans un ancien couvent de la Visitation situé dans le VIᵉ arrondissement parisien, rue de Vaugirard. Sur 7300 m², il associerait trois associations spécialisées dans les colocations solidaires :

l’Association pour l’amitié (APA), pour les personnes de la rue ; Marthe et Marie, pour les femmes enceintes ou jeunes mamans en situation de précarité ; et Simon de Cyrène pour les personnes handicapées. Plus d'une soixantaine de personnes seraient ainsi aidées. Le programme comprendrait aussi un volet pastoral et des locations assurant des revenus pour financer l'ensemble. (Source : site Aleteia, 17/11) 

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Ce mal-logement qui tue

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Une chronique du Père Bernard Devert, président-fondateur d'Habitat & Humanisme :

Que de patience coupable face au mal-logement ! 

Dénoncé depuis des décennies, ce « cancer » social fait l’objet seulement de soins palliatifs. Quelle est la volonté d’en finir avec une souffrance qui ronge la Société, jusqu’à créer des fractures. D’un côté, ceux qui bénéficient d’un habitat et de l’autre, d’un abri compromettant l’avenir des occupants.

La colère gronde à Marseille avec l’effondrement de trois immeubles, rue d’Aubagne, ayant entraîné la mort de 5 résidents. 3 autres sont portés disparus ; grande est l’inquiétude. L’insalubrité pourtant était connue mais aucune précipitation pour éloigner du danger les plus vulnérables. 

L’affaissement de ces bâtiments crée une légitime émotion ; elle doit être entendue comme un réveil des responsabilités. Arrêtons de jouer avec la vie de ceux qui sont les plus fragiles. 

Le mal-logement est cause de morts physiques. Quelle attention portée aux morts de la rue ! Ils ne courent le risque d’aucun effondrement pour être abandonnés sur des trottoirs, par tous les temps, sans que la Nation soit effondrée par une telle injustice. 

Nous tenons dans nos mains les linceuls d’une fraternité déchirée pour tolérer l’intolérable, des morts annoncés. Quand réaliserons-nous enfin des programmes en nombre suffisant mettant un terme à un sans-abrisme honteux. Il est le nôtre.

A la va-vite, à chacun des hivers, s’ouvrent des gymnases dans lesquels s’entassent les délaissés et rejetés d’une Société plus attentive au thermomètre qu’à la santé de ses ressortissants bravant les intempéries. Que fait-on de cette obligation juridique et morale d’un logement décent pour tous.

Assez facile de parler du ‘logement d’abord’, il convient d’abord de prendre acte de la nécessité de construire des logements décents, délivrés des marquages sociaux, accessibles à chacun en fonction de ses revenus. 

Le mal-logement tue aussi moralement nombre de nos concitoyens oubliés dans des cités anxiogènes. Bon sang ! L’habitat est constitué de fenêtres ; comment accepter que leur ouverture ait pour conséquence d’abîmer des regards. Tristesse du mal vivre de ceux qui, séjournant dans ces lieux, ne se font aucune illusion sur l’intérêt qui leur est témoigné. 

Consentir à l’indignité d’un toit, c’est dire à celui qui l’occupe par nécessité : tu ne comptes pas ou si peu.

Ce drame à Marseille intervient au cours de cette semaine de l’économie solidaire. Une forme d’économie qui connaît un certain effondrement, l’Etat lui retirant une part des dispositifs fiscaux. Comment se faire entendre sur la pertinence de leur maintien. Non, ils ne sont pas des avantages, appelés si injustement des niches, mais des soutiens nécessaires pour bâtir plus humain. 

Faut-il que la vie disparaisse pour comprendre que l’habitat est un écrin qui l’accueille et la protège, mais pour qui ?

Bernard Devert

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Redécouvrir saint Jean Paul II

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Lors de ses vingt-six ans sur le siège de saint Pierre, saint Jean Paul II a produit une œuvre abondante sur tous les sujets concernant l’Église, l’homme, le monde…

Le vaticaniste Bernard Lecomte, auteur notamment d’une biographie de référence sur le pape polonais, a eu l’idée de recueillir les textes les plus marquants, sous forme de brefs extraits, que l’on (re) découvre avec un grand intérêt : Le monde selon Jean-Paul II (Tallandier, 346 p., 20,50 €).

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Un vrai catholique est missionnaire et militant

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Le plus jeune évêque français (49 ans), Mgr David Macaire, archevêque de Saint-Pierre et Fort-de-France en Martinique, faisait partie des quatre évêques français présents au Synode sur les jeunes, la foi et le discernement vocationnel organisé à Rome du 3 au 28 octobre. Il a déclaré à l’agence I Media : « L’Église en France a de vraies richesses, car sa jeunesse a compris qu’elle était missionnaire… On observe chez les jeunes catholiques en France une militance, notamment dans les groupes de jeunes, dans les communautés nouvelles ou à travers le scoutisme. Un évêque a rappelé que, pour le pape Pie XII, si l’on n’est pas missionnaire ou militant, on est un apostat… Or les jeunes catholiques français sentent qu’ils ont une responsabilité par rapport au Christ et à son Église. Globalement, on n’a pas à les en convaincre. Ainsi, lorsque le pape s’en prend au cléricalisme, il ne dénonce pas tant un certain autoritarisme des clercs que la vision de certains laïcs de tout faire reposer sur les clercs. Les jeunes catholiques montrent au contraire qu’ils ont compris leur mission. Ils ne pensent pas que l’on doit agir uniquement lorsque l’on est religieux ou prêtre. »

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Au sommaire du numéro 365

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Le 365e numéro de Chrétiens dans la Cité est paru.

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ANALYSE : Blasphèmes à géométrie variable

AGENDA

LES HOMMES : Saint Jean Paul II - Stéphane Bern - Yves Chiron

INFOS : PMA sans père : opposition de l'Eglise - Alliance Vita mobilisée contre la PMA - Lectures de choix : un guide pour la littérature jeunesse - Mgr Macaire, les jeunes et l'Eglise - Quand La Croix adopte le langage LGBT - Des crèches de Noël à Perpignan - Vidéos chrétiennes - 1 Terrien sur 5 est catholique - Magnificat in the USA - Appel contre l'euthanasie

LECTURE : La société de bien commun

INITIATIVES : Académie catholique de France

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Pour une autre économie : un dossier Limite

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La revue trimestrielle Limite, animée par jeunes catholiques se réclamant de l'écologie intégrale, annonce dans sa dernière livraison avoir « 2034 abonnés et un peu plus de 4000 lecteurs réguliers ».  C'est un bon début.

Sa dernière livraison comporte notamment un fort intéressant dossier critique sur « l'impasse du productivisme et l'espérance d'une économie réconciliée avec elle-même ».

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