Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Menaces sur la Cftc

Publié le

Lors de la conférence sociale du 19 décembre, Nicolas Sarkozy a ouvert le chantier de la réforme de la représentativité syndicale. La Cfdt et la Cgt ne seraient pas hostiles à une redéfinition de la représentativité fondée sur les résultats électoraux. Parmi les syndicats ayant le plus à perdre, la Cftc est la première concernée. Le gouvernement et le Medef sont favorables à une simplification, préférant avoir deux gros interlocuteurs – la Cfdt et la Cgt – que cinq. La Cftc ne pourrait-elle pas rejoindre la Cfdt, les divergences entre les deux organisations semblant de moins en moins évidentes ? La Cftc, qui a obtenu 10% aux élections prud’homales de 2002 (mais seulement 6,7% aux élections des comités d’entreprise de 2005), affirme que son nombre d’adhérents a augmenté de 20% ces cinq dernières années, passant de 120 000 à 141 600 – ce qui est loin d’être négligeable. Elle tiendra son prochain congrès fin octobre, avant les prud’homales du 3 décembre dont le résultat sera un indicateur important de sa vitalité.

Partager cet article
Repost0

Intouchable loi Veil

Publié le

La session annuelle de formation organisée par la Commission doctrinale de l'épiscopat (présidée par Mgr Pierre-Marie Carré, archevêque d'Albi) et le groupe de travail sur la bioéthique (présidé par Mgr Pierre d'Ornellas, archevêque de Rennes) a réuni une soixantaine d'évêques sur le thème Le début de la vie humaine : aspects scientifique, éthique, juridique pour un discernement pastoral. Le cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris et président de la Conférence des évêques de France, dans un entretien à Ouest France (18/2), a réaffirmé, dans la perspective de la révision des lois de bioéthique prévue en 2009 « le respect absolu de la vie humaine, en raison de sa dignité intrinsèque ».  Suite à la décision de la Cour de cassation d'autoriser l'inscription à l'Etat civil de tout fœtus né sans vie, il a rappelé que « la position de l'Eglise est que l'on doit agir comme si l'embryon était une personne ». Mais le discours s’est ensuite brouillé, lorsque le cardinal Vingt-Trois a tenu à préciser que la réaffirmation du statut du fœtus ne remet pas en cause la loi sur l'avortement: « jamais l'avortement n'a été légalisé. Il a été dépénalisé, ce n'est pas la même chose. Mme Veil n'a jamais voulu établir un droit à l'avortement. Elle a voulu atténuer des situations de détresse en ne laissant pas subsister une pénalisation considérée alors comme disproportionnée ». Le propos est curieux. Comme le note Rémi Fontaine (Présent, 20/2), d’une part on comprend mal pourquoi l’Eglise devrait craindre de mettre en cause la loi Veil ; d’autre part depuis 1975 la législation (1994 ; 2001) et la jurisprudence ont évolué en affirmant l’avortement comme un droit fondamental des femmes. Comme le souligne Tugdual Derville, délégué général de l’Alliance pour les droits de la vie, « la situation est doublement paradoxale : d’abord l’Église tente de prendre les adversaires du respect de la vie à leur propre logique, celle de leur sacro-sainte loi de 1975 (même si, depuis, le législateur a malheureusement consacré un vrai droit à l’avortement) ; ensuite c’est au moment où les évêques se mobilisent fortement pour que soit respecté le début de la vie qu’on en vient à faire croire qu’ils baisseraient les bras sur la loi de 1975 » (France catholique, 23/2). Soupçon habilement confirmé par Axel Kahn, qui est intervenu lors de la session épiscopale comme expert, et qui a déclaré à propos de la loi Veil qu’il défend : « Cette question n’est pas au centre d discours de l’Église, contrairement aux évangélistes américains qui en ont fait leur cheval de bataille. Même si les décisions de la Cour de cassation pourraient donner aux autorités catholiques les arguments pour reprendre leur combat contre la loi Veil, je ne pense pas que ce soit leur volonté » (Le Figaro, 19/2).
 
Partager cet article
Repost0

L'édition religieuse se concentre

Publié le

L’édition religieuse se concentre. Parole et Silence, après avoir racheté DDB, reprend Lethielleux et Le Sénevé. Les Presses de la Renaissance sont absorbées par Perrin (les deux éditeurs étant filiales du groupe Editis). Leur ancien pdg Alain Noël devient directeur littéraire des Presses dans un ensemble présidé par Xavier de Bartillat, déjà pdg de Perrin.

Partager cet article
Repost0

Touche pas à mes allocs

Publié le

La proposition n° 268 du rapport Attali (mise sous condition de ressources des allocations familiales) a exaspéré la plupart des députés Ump. Le président du groupe, Jean-François Copé, a estimé que« c’est la négation d'une des politiques sociales les plus réussies de notre pays ». François Fillon, après une première déclaration ambiguë, a déclaré dans un second temps son opposition à cette mesure : « C'est la majorité qui décide, c'est le parlement. Moi, je n'y suis pas favorable…Ce n'était pas dans les engagements de campagne que nous avions pris. » Toutefois une baisse des allocations familiales est annoncée avec des projets de décrets relatifs à leur majoration unique à 14 ans (de 60,16 € par mois). Auparavant, deux majorations intervenaient : l’une à 11 ans (33,84 €) et l’autre à 16 ans (60,16 €). Ce qui entraînera une perte sèche de 586,56 € par enfant…et 138 millions d’économies au détriment des familles, comme le déplore la Cnaf. La perte de pouvoir d’achat des prestations familiales est de 22 % depuis 1985 et de 14% depuis l’an 2000.
Partager cet article
Repost0

Un dirigeant socialiste président du Secours catholique

Publié le par Denis Sureau

Comme l’avait annoncé en avant-première Chrétiens dans la Cité, le Secours catholique a choisi pour nouveau président le dirigeant socialiste François Soulage. 

Militant Cfdt, Psu puis Ps, cet enseignant d’économie à l’Université de Nanterre a été notamment conseiller technique de Michel Rocard au ministère du Plan et de l’Aménagement du territoire, délégué interministériel à l’économie sociale, puis président de l’Institut de développement de l’économie sociale (Ides), de l’Union nationale de tourisme et de plein air (Unat), du Comité chrétien de solidarité avec les chômeurs (Ccsc) et de l’association Hubert Beuve-Méry qui détient 12% du capital du quotidien Le Monde. Il est aussi le cofondateur avec Michel Rocard des clubs Convaincre. Cette nomination a reçu l’accord de la Conférence des évêques de France.

Publié dans chretiensdanslacite

Partager cet article
Repost0

Etre consommé

Publié le par Denis Sureau

Figure émergente de la nouvelle théologie politique, William Cavanaugh, 45 ans, enseigne à Saint-Paul, aux Etats-Unis. Ce penseur original est l’auteur d’essais remarqués (Torture et Eucharistie, Eucharistie et mondialisation). Dans ce nouveau livre, il décrypte avec une acuité rare les concepts clés de l’économie contemporaine. A quelles conditions peut-on dire qu’un marché est libre ? Quelle est la signification spirituelle de la culture de consommation ? Comment analyser la mondialisation à partir de la théologie catholique de l’universel et du particulier ? Comment vivre dans un monde aux ressources rares ? Exemples concrets à l’appui, William Cavanaugh développe une vision de la vie quotidienne en faisant appel à saint Augustin et l’eucharistie. Et il invite à créer des espaces économiques alternatifs. Cet essai brillant bouleverse les catégories habituelles, libérales ou étatistes.

 

William Cavanaugh

Etre consommé,

Une critique chrétienne du consumérisme

Editions de L’Homme Nouveau,

170 p., 19 €

(Disponible en librairie, sur www.hommenouveau.fr

ou au 01 53 68 99 77)

Publié dans chretiensdanslacite

Partager cet article
Repost0

Des évêques contre la promotion de l'avortement

Publié le par Denis Sureau

Après une grosse campagne gouvernementale en faveur de la contraception, le Planning familial d'Ile-de-France, l'Association des centres de grossesse et de méthodes contraceptives (Ancic) et la Coordination pour la défense de l'interruption volontaire de grossesse et de la contraception (Cadac) ont lancé le 18 janvier une campagne d’affichage dans les gares et stations de métro parisiennes : Sexualité, contraception, avortement : un droit, mon choix, notre liberté. Cette opération est financée par le conseil régional à hauteur de 300 000 €.

Les onze évêques d’Ile-de-France, le cardinal André Vingt-Trois en tête, ont publié une déclaration intitulée Promouvoir l’avortement, c’est renoncer à nos responsabilités : « L’avortement n’est pas un épisode banal de la vie d’une femme. C’est toujours une blessure et un échec, pour les femmes, les couples et la société. Est-il responsable de la part de certains élus de soutenir une campagne de communication qui laisse croire que c’est un progrès ? Pire encore, qui en fait la promotion ? Trop de femmes se trouvent désemparées face à une grossesse mal supportée. On ne peut présenter leur détresse comme une liberté. Des associations s’efforcent de les aider à garder leur enfant et les accompagnent, quoi qu’il arrive. Elles méritent d’être soutenues. Au lieu de promouvoir l’avortement comme solution d’avenir, il est temps que tous participent résolument à la promotion d’une culture respectueuse de la vie et de la dignité des femmes. »

Publié dans chretiensdanslacite

Partager cet article
Repost0

Un évêque contre la casse sociale

Publié le par Denis Sureau

Mgr Pierre Raffin, évêque de Metz, a publié une déclaration concernant la fermeture de l’aciérie de Gandrange par le groupe Arcelor-Mittal : « L’effet surprise de cette annonce fait naître un climat d’angoisse et suscite des comportements de colère. Le responsable du groupe Mittal en effet avait il y a peu donné des assurances quant à la viabilité du site de Gandrange. (…) Désormais, le sentiment général prévaut qu’il s’agit là d’un nouvel épisode du lourd tribut payé par la Lorraine aux effets pervers de la mondialisation économique. (…) Au regard de l’Evangile qui inspire la doctrine sociale de l’Eglise, cette solidarité est le complément de la justice. Dans le cas, la justice consiste à reconnaître la dignité de chaque acteur du travail, son droit à un travail justement rémunéré et facteur de développement pour la personne et pour le corps social tout entier. Il ne peut y avoir de réelle justice là où l’ensemble des acteurs, relayés par des corps représentants, ne sont associés ni à la gestion ni aux fruits du travail. Pour l’Eglise, le souci du bien commun régit notre manière de vivre ensemble et s’applique à tous les espaces de la vie sociale. »

Publié dans chretiensdanslacite

Partager cet article
Repost0

Touche pas à mon dimanche

Publié le par Denis Sureau

"FACE AUX MENACES qui pèsent sur le repos du dimanche, le Conseil pour les questions familiales et sociales de la Conférence des évêques de France rappelle son importance pour des raisons :

- théologiques : Le Jour du Seigneur, premier jour de la semaine, l’Eglise célèbre la résurrection du Christ et vit le repos demandé par Dieu dès la création du monde. Aussi est-elle très attachée à ce que le sens qu’elle reconnaît au dimanche puisse se traduire dans la pratique des chrétiens. Certes des chrétiens ont vécu et vivent encore aujourd’hui dans des sociétés où le dimanche n’est pas un jour férié mais faire coïncider le Jour du Seigneur et le repos hebdomadaire témoigne d’une réelle cohérence, et traduit, en France, une fidélité aux origines chrétiennes de notre société.

- anthropologiques : Il est nécessaire que, libéré des contraintes du travail, chacun dispose de temps pour se reposer, vivre en famille, rencontrer les autres, avoir une vie sociale et bénéficier des diverses propositions culturelles, sportives, etc. qui lui sont offertes. Le dimanche laisse à chacun le choix de son emploi du temps, de ce qu’il fait ou ne fait pas, de qui il voit ou ne voit pas ; il est en cela un espace de liberté et de détente, au contraire de la semaine. Le dimanche permet de se donner un équilibre de vie souvent mis à mal par le rythme de la semaine.

- sociales : L’économie et le travail ne sont pas le dernier mot d’une vie sociale. Jour de liberté, de détente, de repos, le dimanche est également le temps des retrouvailles entre générations, adultes, jeunes et enfants quelles que soient leurs activités (école, études, entreprises privées ou publiques, etc.). Le dimanche permet de libérer un espace pour le jeu et la conversation entre les hommes. La loi du 13 juillet 1906  instituant que « le repos hebdomadaire doit être donné le dimanche »  et insérée dans le Code du travail, est donc un acquis social qu’il importe de respecter. (…)

Le dimanche est un jour différent des autres jours. Cette différence doit rester visible. »

Mgr Jean-Charles Descubes, archevêque de Rouen, président du Conseil pour les questions familiales et sociales.

Publié dans chretiensdanslacite

Partager cet article
Repost0