La nouvelle vague théologique
Denis Sureau brosse, dans un livre novateur, le panorama d'une nouvelle théologie politique.
Denis Sureau brosse, dans un livre novateur, le panorama d'une nouvelle théologie politique.
Les premiers jours de l'année nouvelle sont particulièrement sombres. En effet la Terre sainte est à nouveau le
champ de la violence et de la colère.Terrorisme, contre-terrorisme, tirs de roquettes ou bombardements, morts d'innocents dans les deux camps, destructions, haine, colère : le même scénario se
reproduit d'année en année, depuis 60 ans. Faut-il s'y habituer ? Faut-il baisser les bras ?
Non, nous ne ne le pouvons pas, nous souvenant des paroles du roi David : « Si je t'oublie, Jérusalem, que ma droite se dessèche;que ma langue reste attachée à mon palais,si je ne garde pas ton souvenir ». Nous catholiques ne pouvons pas détourner nos regards. Nous ne pouvons pas oublier Jérusalem. A la spirale mimétique de la violence, pour reprendre la terminologie de René Girard, tous les hommes de paix doivent opposer une vision de paix et de réconciliation, comme l'Eglise par la voix de ses papes ne cessent de le rappeler, sans se lasser. Pax, salam, shalom.
C'est pourquoi je suis heureux d'inviter dans cette émission un penseur juif qui pose un regard nouveau sur le conflit israelo-palestinien. Hervé élie Bokobzaest né en 1967 à Boulogne-Billancourt.Après une formation supérieure talmudique et rabbinique en France, aux Etats-Unis et en Israël, il a publié quatre ouvrages en hébreu consacrés au Talmud et aux Sages d’Israël − ouvrages salués par les plus hautes autorités religieuses juives. Il est enseignant et conférencier à Paris auprès de la Communauté juive libérale, du Mouvement juif libéral de France, et du Centre communautaire de Paris.
Des blogs de différents pays annoncent la sortie du livre Pour une nouvelle théologie politique :
ETATS-UNIS : Le blog La Nouvelle théologie (c'est son titre exact) présente le contenu du
livre ICI.
SUISSE : Le Novelliste, journal quotidien valaisan
Un livre étonnant sur la “nouvelle théologie politique”
Le philosophe Denis Sureau vient de faire paraître aux éditions « Parole et Silence » un essai intitulé : « Pour une nouvelle théologie politique ». Denis Sureau est un fin connaisseur de la nouvelle pensée chrétienne anglo-saxonne développée dans certaines universités sous l’appellation de « radical orthodoxy ». C’est une synthèse très originale de pensée contemporaine allant creuser aux sources des grands penseurs de l’antiquité et des philosophes chrétiens anciens, sans oublier la patristique, pour les remettre au goût du jour dans une dialectique et une pensée adaptées au monde d’aujourd’hui (mais sans tomber dans le copié-collé des idées et du vocabulaire relativistes contemporains) . Bref c’est une véritable synthèse conjuguant le passé et le présent dans un monde qui ne propose plus que des systèmes.
FRANCE : Le blog de Philippe Maxence Caelum et Terra
Pour une nouvelle théologie politique
Sur son blogue, Patrice de Plunkett présente le dernier livre de Denis Sureau, lequel (le livre, pas Denis Sureau) vient de paraître aux éditions Parole et Silence. Un livre qui fait le tour des nouveaux théologiens qui pensent la politique. Des théopolitiques en somme. Livre érudit, facile à lire, étonnant à chaque page, surprenant à chaque phrase. Une approche théologique et une remise en cause radicale du monde postlibéral.
Denis Sureau va déranger à droite et à gauche, au centre et sur les côtés. C'est une autre façon d'aborder les choses. Est-elle vraie ? Est-elle juste ? En tout ou en partie ? C'est au lecteur d'en décider après lecture. Le prochain numéro de l'Homme Nouveau comporte, bien sûr, un dossier sur le sujet.
· Véronique BESSE, Députée de la Vendée
· Yannick FAVENNEC, Député de la Mayenne
· Jacques LE NAY, Député du Morbihan
· Franck MARLIN, Député du Loiret
· Damien MESLOT, Député du Territoire de Belfort
· Jean-Luc REITZER, Député du Haut-Rhin
· Dominique SOUCHET, Député de la Vendée
Ils portent le nombre de signataires à 55.
Trois questions doivent être posées à ce sujet.
Quel intérêt économique ?
On dit qu' « ouvrir les magasins le dimanche, c'est créer 30 000 emplois. A cela plusieurs études, dont celle du Conseil économique et social, répondent que l'acte d'achat ne serait que
transféré de la semaine au dimanche. Les sites qui ouvrent le dimanche perdent ainsi 30% de leur activité du samedi. Les 30 000 emplois créés ne seraient que transférés de la semaine au
week-end. D'autres études montrent qu'à consommation égale, un emploi du dimanche supprimera trois emplois de la semaine. La menace portera également sur ceux qui travaillent déjà le dimanche,
notamment les multiples petits commerces de proximité dans nos centre-villes ou dans nos centre-bourgs en milieu rural.
La logique économique veut qu'on n'effectue pas d'achats supplémentaires sans pouvoir d'achat en hausse. La hausse du pouvoir d'achat ne se
décrète pas par l'ouverture des magasins le dimanche. A l'instar des heures de temps libre dégagées par les 35 heures, l'ouverture des magasins le dimanche risquerait plutôt de créer des
frustrations et du surendettement.
Quel impact sur notre société ?
« Ouvrir les magasins le dimanche, c'est donner une liberté supplémentaire aux individus, un jour de consommation en plus par semaine ! ». Et voilà comment on passe du dimanche
chômé, acquis social obtenu de haute lutte au 19ème siècle, au dimanche chômé, menace pour la liberté individuelle des consommateurs. « Si nos concitoyens ont envie d'acheter le dimanche,
qu'ils achètent ! Ouvrez tous les jours, le marché reconnaîtra les siens » L'argument est cocasse car, le travail le dimanche, c'est bien quand cela concerne les autres, mais moins bien
quand cela nous touche personnellement. Or, ouvrir les magasins le dimanche ne touchera pas que les commerçants. Il faudra trouver des modes de garde pour les enfants. Qu'en sera-t-il des
services bancaires indispensables à l'activité commerciale ? Faudra-t-il livrer les magasins le dimanche ? Le travail le dimanche ne se fera que sur volontariat nous dit-on. Comment
peut-on y croire ? Chacun sent très bien que l'ouverture des commerces le dimanche est le cheval de Troie pour une ouverture générale de l'activité professionnelle. Qu'en sera-t-il alors de
toutes les activités dominicales, non seulement les cultes, mais également les activités sportives, associatives, familiales... ? N'est-il pas préférable de ne pas consommer dans les
commerces un jour sur sept et de conserver ces moments de fraternité qui donnent à la vie beaucoup de sens ? Le travail le dimanche, c'est une menace pour les familles. C'est leur retirer un
des rares moments de la semaine où elles peuvent se retrouver pour partager des moments indispensables qui participent à la construction de chacun. Pourquoi leur retirer ce refuge
essentiel ?
Quel sens donner à une telle revendication ?
C'est en effet là qu'est la vraie question. L'homme contemporain est-il uniquement un « individu consommateur » ou est-il encore l'animal social que définissait Aristote ? S'il
n'est que consommateur, ouvrons les magasins le dimanche et laissons le satisfaire son instinct. Si l'homme se construit par les relations qu'il tisse avec les autres, posons-nous la question de
maintenir chômé un jour dans la semaine durant lequel les relations que nous avons les uns avec les autres peuvent être facilitées et gratuites.
La réglementation est souvent trop lourde et faite de tracasseries inutiles quand il faut organiser des manifestations sportives, amicales, associatives et religieuses où les gens se rencontrent
et partagent un peu de leur temps. Elle est en revanche nécessaire pour préserver des moments gratuits, sans transaction, des moments de partage en famille ou entre amis.
« Les Français qui le veulent pourront ne pas consommer le dimanche. Il n'y a aucune obligation mais une nouvelle offre proposée» affirment enfin les partisans de l'ouverture. Peut-être. Il
est cependant probable que ce moment privilégié de partage et de relations personnels sera sévèrement frappé par la concurrence d'une possibilité de consommer qui n'aura plus de limite.
Aujourd'hui, les Français ont encore plus besoin de solidarité qu'hier. Or, la première et la plus vraie des solidarités, la plus efficace, la plus riche en relations et en affection, est
certainement la famille. Sachons protéger cette valeur essentielle et ne pas la fragiliser une nouvelle fois.
Signataires : Marc LE FUR, Vice-président de l'Assemblée nationale, Député des Côtes d'Armor
Jean-Frédéric POISSON, Député des Yvelines - Philippe MEUNIER, Député du Rhône - - Jean-Paul ANCIAUX, Député de Saöne et Loire - Thierry BENOIT, Député d'Ille et Vilaine -Jean-Claude BOUCHET, Député du Vaucluse - Françoise BRANGET, Députée du Doubs - Xavier BRETON, Député de l'Ain - Yves BUR, Député du Bas-Rhin - Jean-François CHOSSY, Député de la Loire - Dino CINERI, Député de la Loire- Jean-Yves COUSIN, Député du Calvados - Jean-Louis CHRIST,Député du Haut-Rhin - Marie-Christine DALLOZ, Députée du Jura - Laure DE LA RAUDIERE, Députée de l'Eure et Loire- Lucien DEGAUCHY, Député de l'Oise - Jean DIONIS DU SEJOUR - André FLAJOLET, Député du Pas de Calais - Jean-Pierre GARRIGUE, Député de la Dordogne - Philippe GOSSELIN, Député de la Manche- Michel GRALL, Député du Morbihan - Jean-Pierre GRAND, Député de Député de l'Hérault - Arlette GROSSKOST, Députée du Haut-Rhin Antoine HERTH, Député du Bas-Rhin - Guénhaël HUET, Député de la Manche - Michel HUNAULT, Député de Loire-Atlantique - Fabienne LABRETTE-MENAGER, Députée de la Sarthe - Marguerite LAMOUR, Député du Finistère - Jacques LE GUEN, Député du Finistère - Céleste LETT, Député de la Moselle- Lionnel LUCA, Député des Alpes Maritimes - Jean-Philippe MAURER, Député du Bas-Rhin - Christian MENARD, Député du Finistère -Jean-Marie MORISSET, Député des Deux-Sèvres - Jean-Marc NESME, Député de Saône et Loire - Etienne PINTE, Député des Yvelines - Jacques REMILLER, Député de l'Isère - Bernard REYNES, Député des Bouches du Rhône Michel SORDI, Député, Député du Haut-Rhin - Alain SUGUENOT, Député de la Côte d'Or - Eric STRAUMANN, Député du Haut-Rhin - Michel TERROT, Député du Rhône - Jean UBERSCHLAG, Député du Hault Rhin - Christian VANNESTE, Député du Nord - Patrice VERCHERE, Député du Rhône - Michel VOISIN, Député de l'Ain - Marie-Jo ZIMMERMANN, Députée de la Moselle
Notre confrère Patrice de Plunkett accueille positivement Pour une Nouvelle théologie politique. Il écrit que cet essai
"recoupe largement nos propres préoccupations. Nous allons en reparler souvent." Voir ici.
Rencontre avec Denis Sureau
A l'occasion du lancement de
Pour une nouvelle théologie politique