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Reconnaissons la mission des agriculteurs

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Texte intégral du communiqué des évêques bretons :

 

La crise agricole est là, profonde et complexe. Nous entendons le cri de désespoir des producteurs de lait qui en arrivent à détruire par épandage le fruit de leur travail. Notre société recevra-t-elle cet appel de détresse ? Ce geste, douloureusement paradoxal en pensant aux enfants mourant de faim dans le monde, interroge : comment en est-on arrivé là ? Quelle injustice pèse sur les agriculteurs ? Ne faut-il pas repenser de façon nouvelle la nature même de la production agricole ? Nous savons quels sentiments d’injustice et d’inquiétude face à l’avenir habitent des agriculteurs, en particulier des plus jeunes qui ont investi pour leur exploitation. La crise laitière a des conséquences, parfois dramatiques, sur leurs familles, sans compter les dommages qu’elle créera sur d’autres professions para-agricoles. Elle peut entraîner une crise en Bretagne. Nous encourageons la solidarité de proximité qui s’est mise en place ici ou là. Elle est vitale ! Que les chrétiens s’y engagent davantage. Il n’y a pas qu’à France Telecom qu’il est urgent d’être plus humain ! « La famille en rural doit retrouver sa juste place au cœur de l’ordre social. Les principes moraux et les valeurs qui la gouvernent appartiennent au patrimoine de l’humanité, et doivent avoir la priorité sur la législation… L’investissement dans le secteur agricole doit permettre à la famille d’assumer la place et la fonction qui lui reviennent. » (Benoît XVI, 16/10/2006)

 

Chacun a droit à la nourriture. Elle est indispensable. Elle est source de vie. Nul n’a le droit de spéculer sur elle. La terre a été confiée aux hommes pour qu’ils la cultivent afin de donner des aliments à tous. Les agriculteurs le savent. Cela confère une dignité spécifique à leur métier qu’ils aiment et qui n’est pas comme les autres : produire de la nourriture ne peut être assimilé à une action commerciale. Les agriculteurs ont droit à une reconnaissance de leur travail par une juste rémunération qui leur permette de vivre avec leur famille et de conduire leur exploitation. Ils ont droit à une espérance dans une profession qui mérite d’être mieux appréciée des consommateurs. La production agricole a ses critères propres qui demandent à être reconnus et respectés pour que soit garantie la justice. Industriels, grande distribution ou consommateurs, sommes-nous prêts à payer au juste prix les produits de notre agriculture ? Certes, il faut trouver la régulation idoine.

Mais sera-t-elle équitable pour tous ? Et suffira-t-elle ? « La crise nous oblige à nous donner de nouvelles règles et à trouver de nouvelles formes d’engagement, à miser sur les expériences positives et à rejeter celles qui sont négatives. La crise devient ainsi une occasion de discernement et elle met en capacité d’élaborer de nouveaux projets. C’est dans cette optique, confiants plutôt que résignés, qu’il convient d’affronter les difficultés du moment présent. » (Benoît XVI, Caritas in veritate, 21) Nous avons confiance dans le dialogue vrai, fait d’écoute et de respect, entre tous les acteurs concernés, dans lequel les chrétiens s’engagent. Nous espérons qu’il fera émerger une approche nouvelle de l’agriculture, et conduira à des décisions nationales, européennes et internationales justes pour chaque agriculteur. Ce dialogue est urgent !

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Mains ouvertes

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Pour répondre à des besoins urgents, la Fondation Notre-Dame a décidé de créer un fonds de solidarité intitulé « Mains ouvertes ». Objectif : apporter un soutien financier à une personne ou à une famille, dès lors qu'elle est accompagnée par une association travaillant avec l'une des 110 paroisses de Paris. La dotation initiale du fonds s'élève à 100 000 euros. Les besoins qui peuvent être pris en charge sont déjà bien définis : impayés de loyers susceptibles de provoquer des expulsions; retards de paiement; aide complémentaire pour permettre à la personne de s'engager dans une formation; dettes de frais d'obsèques d'un parent lorsque qu'un descendant direct se retrouve en recherche d'emploi; aide complémentaire pour le séjour en maison de repos après une hospitalisation; acquisition d'un fauteuil électrique pour une personne polyhandicapée, etc. A titre d'exemple, le premier bénéficiaire est un enfant d'une famille monoparentale en difficulté sociale afin de participer à la prise en charge de ses frais de scolarité et de cantine. Les besoins sont examinés depuis le 1er août. La Fondation Notre-Dame s'engage à répondre dans un délai de cinq jours maximum, sur la base d'une présentation de la situation transmise par l'association qui établit la demande de soutien. Créée par le cardinal Lustiger, il y a dix-sept ans, la Fondation Notre-Dame a pour vocation d'encourager, d'accompagner et de financer des projets dans les domaines de la solidarité, de l'éducation et de la culture. Chaque année, avec un budget de 12 millions d'euros, elle apporte notamment son aide à une soixantaine de projets non cultuels liés à des associations parisiennes. Plus de 400 projets d'associations ont été soutenues depuis son lancement.

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Dimanche: la bataille commence

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L'Institut Civitas a publié un communiqué qui appelle les chrétiens à se mobiliser après le vote de la loi sur le travail dominical : « C'est maintenant que commence le véritable combat ! » Explications.

 

Le Conseil constitutionnel, saisi par les parlementaires de l'opposition, vient de valider l'essentiel de la loi Mallié à propos du travail dominical. (...) Mais ne nous trompons pas. Point de défaitisme. C'est maintenant que les Français peuvent agir. C'est maintenant que les catholiques doivent s'organiser et faire entendre leur voix. C'est maintenant que les commerçants de proximité doivent structurer leur défense. C'est maintenant que nous tous, devons nous adresser aux élus municipaux et concentrer notre pression sur les mairies. Car si la loi Mallié est certes votée, c'est maintenant de la décision des maires que dépendra une grande part de l'application de cette loi néfaste, antichrétienne, antifamiliale et antisociale.

En effet, la loi Mallié crée :

- les Puce, « Périmètres d'Usage de Consommation Exceptionnel », limités aux zones urbaines de plus d'un million d'habitants, comme Paris, Aix-Marseille et Lille;

- les « Zones Touristiques d'Affluence Exceptionnelle ou d'Animation Culturelle Permanente », qui concernent officiellement 497 communes et 29 zones touristiques et qui, dans la réalité, peuvent inquiéter environ 5000 communes.

Et l'essentiel est ici : le classement d'une zone touristique sera opéré par arrêté du préfet sur proposition du maire.

 Si restauration de la France il doit y avoir, ce sera à partir de l'échelon local. Nous entendons bien le démontrer par cet exemple concret et user de toutes les techniques de lobbying pour dissuader un maximum de maires de satisfaire les seuls intérêts d'un libéralisme mercantile contre le bien commun. Dès la rentrée, organisons-nous ! Associations de catholiques, associations familiales, associations de commerçants, associations de consommateurs, associations culturelles, associations sportives, vous avez là un rôle extrêmement important à jouer. Le pouvoir des groupes de pression est une réalité : si Lyon, deuxième agglomération de France, est exclue de la loi Mallié, c'est en grande partie grâce au travail de lobbying d'associations catholiques militantes, comme le soulignait le journal Le Progrès du 20 mai 2009.(...)

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Radioscopie des catholiques

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L'institut de sondages d'opinion Ifop a publié le 15 août une synthèse de 135 sondages réalisés entre 2005 et 2009 sur les catholiques français. Le nombre de Français se disant catholiques est passé de 87% en 1972 à 64% aujourd'hui. Ceux qui déclarent assister à la messe tous les dimanches sont passés de 20% en 1972 à 4,5% aujourd'hui. 65% d'entre eux ont plus de 50 ans. Les catholiques demeurent sous-représentés dans les catégories populaires (ouvriers et employés), qui constituent seulement 18% des pratiquants contre 32% des Français. Les départements les plus christianisés demeurent à l'Est (Lorraine, Alsace, Franche-Comté), dans l'Ouest intérieur (de la Manche aux Deux-Sèvres et la Vendée), dans le sud du Massif Central (Cantal, Haute-Loire, Lozère) et dans les Pyrénées-Atlantiques. La pratique s'érode en Meurthe-et-Moselle et dans les Vosges, ainsi qu'en Bretagne. Elle progresse dans une partie du bassin parisien : les Yvelines, les Hauts-de-Seine et Paris. Politiquement, le vote des catholiques s'accentue nettement à droite : 39 % des pratiquants se sentent proches de l'Ump (39% chez les pratiquants) et 13,8% du Mouvement pour la France et du France national (contre 10,3% pour l'ensemble des Français). L'électorat catholique centriste se maintient (12,9% des pratiquants) tandis que le vote « catho de gauche » s'efface (21%, soit 15 points de moins que la moyenne nationale).

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Philosophies de l'Action catholique

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La disparition en 1956 de l'Acjf (Association catholique de la jeunesse française), fondée en 1886 et fédérant les mouvements de jeunesse d'Actioncatholique (Jac, Joc...) aurait été le résultat d'un conflit entre deux conceptions de l'évangélisation et du rapport de l'Eglise au monde. Derrière ces deux visions,le P. Jean-Hugues Soret repère deux philosophies : celle de Maurice Blondel (qui a sa préférence) et celle de Jacques Maritain. Les maritainiens étaient soutenus par les évêques et avaient conquis la Joc. Les blondéliens imprégnaient surtout la Jac. Pour l'auteur, la victoire des premiers sur les seconds expliquerait la politisation des mouvements d'action de jeunesse (et leur déclin). Leur marxisation était en germe chez le Maritain d'Humanisme intégral développé par son disciple turbulent qu'était le P. Chenu. Pour le P. Soret, la philosophie de l'action de Blondel, plus réaliste tout en demeurant intégralement catholique, éviterait ces dérives. Une contribution originale à l'histoire des déchirements de l'Église de France au XXe siècle.

 


Philosophies de l'action catholique

Cerf, 496 p., 44 €

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L'Etat et la conscience

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L’Union internationale des juristes catholiques et la Confédération des juristes catholiques de France organisent un congrès international à Madrid les 12 et 13 novembre prochains sur le thème L'État et la conscience. Outre le cardinal Tauran et Mgr Burke, des conférenciers de qualité traiteront des questions brûlantes telles que celle de l'objection de conscience face à l'Etat moderne et post-moderne.

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Travail forcé au BHV

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La fête de l'Assomption est jour de travail obligatoire au BHV (Bazar de L'Hôtel de ville) de Paris. Voici le texte de la lettre envoyée par la responsable des ressources humaines à une employée récalcitrante :

« Comme précisé dans la note d'information du 18 juin, le magasin de Rivoli et le BHV Homme seront ouverts le samedi 15 août de 10h à 19h. Vous ne vous êtes pas déclaré volontaire pour venir travailler ce jour-là. Votre présence est néanmoins indispensable afin d'assurer la couverture suffisante dans votre service. Le samedi faisant partie de vos jours habituels de travail, nous vous demandons de bien vouloir vous présenter à votre poste ce jour-là. Si vous ne deviez pas tenir compte de notre demande, votre absence serait considérer comme injustifiée et nous serions contraints d'envisager une sanction à votre encontre. » (Les fautes d'orthographe sont d'origine.)

Où l'on voit que le « volontariat » des salariés confrontés au travail le dimanche et les jours fériés rencontre vite ses limites...

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Bayard face à la crise

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Nommé le 25 juin dernier, le directoire de Bayard n'a pas tardé pour présenter ses orientations stratégiques et la réorganisation de son fonctionnement. Le groupe des Assomptionnistes est touché par la crise, surtout dans son pôle presse : baisse en 2008 des ventes au numéro (-3%) et récession du marché publicitaire (-5%). Toutefois l’édition enregistre de bons résultats et un chiffre d’affaires en progression (+5,5%). Le modèle internet demeure incertain, avec des ressources publicitaires insuffisantes. Une nouvelle organisation vient d'être mise en place et un plan social a été annoncé, visant une cinquantaine de départs volontaires sur les 2100 salariés que Bayard compte dans le monde dont 1600 en France. Des publications ont été arrêtées ou fusionnées, ou ont vu leurs équipes réduites. Selon le syndicat Cfdt des journalistes, « en 5 ans, Bayard aura baissé ses effectifs de 250 salariés, sans compter les pigistes. Cette fois, l’argument, c’est la crise. Elle a bon dos ! Nous y voyons plutôt, nous, une accumulation de choix stratégiques et éditoriaux voués à l’échec. Un entêtement dans certaines erreurs. Et parfois, un laxisme impardonnable. »
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Une grande encyclique sociale

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L'encyclique sociale de Benoît XVI était attendue.

D'abord parce que vingt-deux ans après Centesimus annus, le dernier grand texte magistériel sur « l'enseignement social de l'Eglise », le phénomène de la mondialisation a pris une telle importance qu'un éclairage romain devenait chaque jour plus utile.

Ensuite, parce que la personnalité du successeur de Jean Paul II sur le Siège de Pierre ne pouvait manquer d'attiser l'a curiosité. Théologien de grande envergure, Joseph Ratzinger devenu Benoît XVI ne pouvait se contenter de répéter ce que les pontifes antérieurs avaient exposé. Son exigence de rigueur dans la réflexion et l'expression l'a conduit à renvoyer à de nombreuses reprises la copie de ses collaborateurs. L'encyclique était conçue pour célébrer le quarantième anniversaire de l'encyclique Populorum progressio de Paul VI. Plutôt que de respecter le calendrier en produisant un texte insatisfaisant, le Pape a préféré rajouter deux bougies sur le gâteau en reportant la publication du document.

Enfin, et c'est la troisième raison à relever, l'encyclique de Benoît XVI attire les regards en raison de la crise économique et financière qui secoue la planète et, par voie de conséquence, l'idéologie de la « mondialisation heureuse ». A l'automne 2008, devant les évêques réunis en synode, le Saint-Père avait tenu ces propos presque brutaux: « Aujourd'hui, nous le voyons bien avec la faillite des grandes banques: l'argent disparaît; il n'est rien. » La radicalité de l'analyse tranchait sur la prose parfois complaisante des chrétiens libéraux. Caritas in veritate n'a pas pour but d'apporter un diagnostic technique des secousses présentes mais, plus profondément, de montrer la fécondité de la vision chrétienne de l'économie et de la société, seule capable d'éviter au monde de tels désordres et drames.

Pour élaborer son encyclique sociale, Benoît XVI a beaucoup consulté. C'est sa méthode: beaucoup écouter, beaucoup réfléchir et enfin agir avec prudence et fermeté au moment opportun. Mais Caritas in veritate est tout sauf composite. Le texte porte la marque très personnelle de celui qui l'a signé...

La suite de ce texte est publié comme commentaire de la première édition de l'encyclique publiée par les éditions Téqui/Saint-Paul avec une préface de Mgr Marc Aillet, évêque de Bayonne.

192 pages. 6,50 €

A commander sur 

www.transmettre.fr (paiement en ligne).


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