Touche pas à mon dimanche

Publié le par Denis Sureau

"FACE AUX MENACES qui pèsent sur le repos du dimanche, le Conseil pour les questions familiales et sociales de la Conférence des évêques de France rappelle son importance pour des raisons :

- théologiques : Le Jour du Seigneur, premier jour de la semaine, l’Eglise célèbre la résurrection du Christ et vit le repos demandé par Dieu dès la création du monde. Aussi est-elle très attachée à ce que le sens qu’elle reconnaît au dimanche puisse se traduire dans la pratique des chrétiens. Certes des chrétiens ont vécu et vivent encore aujourd’hui dans des sociétés où le dimanche n’est pas un jour férié mais faire coïncider le Jour du Seigneur et le repos hebdomadaire témoigne d’une réelle cohérence, et traduit, en France, une fidélité aux origines chrétiennes de notre société.

- anthropologiques : Il est nécessaire que, libéré des contraintes du travail, chacun dispose de temps pour se reposer, vivre en famille, rencontrer les autres, avoir une vie sociale et bénéficier des diverses propositions culturelles, sportives, etc. qui lui sont offertes. Le dimanche laisse à chacun le choix de son emploi du temps, de ce qu’il fait ou ne fait pas, de qui il voit ou ne voit pas ; il est en cela un espace de liberté et de détente, au contraire de la semaine. Le dimanche permet de se donner un équilibre de vie souvent mis à mal par le rythme de la semaine.

- sociales : L’économie et le travail ne sont pas le dernier mot d’une vie sociale. Jour de liberté, de détente, de repos, le dimanche est également le temps des retrouvailles entre générations, adultes, jeunes et enfants quelles que soient leurs activités (école, études, entreprises privées ou publiques, etc.). Le dimanche permet de libérer un espace pour le jeu et la conversation entre les hommes. La loi du 13 juillet 1906  instituant que « le repos hebdomadaire doit être donné le dimanche »  et insérée dans le Code du travail, est donc un acquis social qu’il importe de respecter. (…)

Le dimanche est un jour différent des autres jours. Cette différence doit rester visible. »

Mgr Jean-Charles Descubes, archevêque de Rouen, président du Conseil pour les questions familiales et sociales.

Publié dans chretiensdanslacite

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M
<br /> L'activité dominicale se justifie quand il s'agit de services aux personnes ne pouvant être différés.<br /> Face aux pressions diverses, la puissance publique a le devoir de protéger et de soutenir les entreprises qui respectent la qualité de vie de leurs salariés en se gardant d’ouvrir la nuit ou le dimanche.<br /> L'Etat a déjà autorisé suffisamment de brèches dans cet " acquis social " qu'est le repos dominical pour que cessent les offensives insidieuse des groupes de pression qui utilisent la déréglementation pour défendre des intérêts particuliers.<br /> Aux uns et aux autres, il faut peut-être rappeler, comme l'exprime clairement un arrêt de la chambre criminelle de la cour de cassation, que " la règle fixant au dimanche le repos hebdomadaire a été prise dans l'intérêt des travailleurs, hommes ou femmes, et constitue un avantage social.<br /> Son application n'est dès lors pas de nature à entraîner une discrimination directe ou indirecte au détriment des uns ou des autres " (30 mai 1995).<br /> Le droit au travail le dimanche ne doit pas primer sur le droit au dimanche lui-même. Au-delà de la question juridique, c'est une question qui concerne chaque personne comme consommatrice.<br /> Chaque fois que nous préférons faire nos courses en semaine, nous offrons un dimanche à une famille.<br /> http://monsite.orange.fr/travail-du-dimanche
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G
Le grand pape Jean-Paul II avait en effet pressenti que les menaces sur le dimanche iraient en s’aggravant. Le 5 juillet 1998, il publiait une lettre apostolique Dies Domini (Le jour du Seigneur) sur la sanctification du dimanche.
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P
excellente réflexion! .<br /> sur mon blog,dès le Jeudi 25 octobre 2007 ,je publiais l\\\'article ci-dessous.<br /> Il suffit de cliquer dessus,pour le lire<br /> DEFENDONS LE DIMANCHE (interview du théologien Henri Blocher)
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