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Quand l'Eglise fait de la politique

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A l'occasion de l'approche des présidentielles, voici le discours de Monseigneur Dominique Rey, prononcé le 12 Janvier 2017.

L’Eglise défend « le politique », c’est-à-dire la politique au sens noble du terme, qui, en amont des déterminations partisanes, définit les conditions du vivre ensemble dans notre société, et qui précèdent « la » politique, le jeu politique, le discours médiatique. En ce sens-là, l’Eglise fait de la politique car elle cherche à promouvoir et mettre en œuvre le bien commun qui fonde le véritable débat démocratique, nourri par les valeurs et les orientations que nous avons en partage.

Notre société post-moderne, malgré sa richesse, continue de créer de la pauvreté et de l’exclusion. Ses divisions s’accroissent sous le triple effet de la massification, de l’atomisation et des communautarismes, et alors que la dématérialisation des relations humaines, accentuée par l’invasion du virtuel, menace les relations de proximité, de convivialité et de gratuité entre les personnes.

Dans ce contexte, notre pays vit un certain délitement de la politique, devenue désormais moins l’art noble du gouvernement que celui de la gouvernance ou du management. La parole publique, surabondante et hyper-médiatisée, se prend au jeu de la dialectique, devient l’otage de polémiques. Elle lasse le citoyen. Elle obscurcit les véritables enjeux sociétaux, anthropologiques et éthiques. Chacun a le sentiment que la politique est de plus en plus le fait d’incantations, de promesses et de règlements de comptes.

Pour réhabiliter la politique, l’Eglise propose 4 pistes pour nourrir l’engagement des chrétiens dans la cité.

  • La première est celle du dialogue. Le fonctionnement du jeu démocratique implique l’expression des divergences, l’argumentation rationnelle, et le respect de toutes les altérités. L’Eglise doit promouvoir le dialogue entre tous, sans préjugés, sans stigmatiser, avec toutes les périphéries de notre époque. Ce dialogue pour être fructueux, ne peut se concevoir sans rapport avec la raison, avec la vérité, sans quoi il ne peut manquer de sombrer dans le relativisme. Le débat public ne peut pas être mené sans respecter des principes d’humanité qui sont non-négociables. Ce sont des principes de liberté, en particulier dans l’éducation, de respect de la famille et de la vie (depuis sa conception jusqu’à la mort naturelle), de solidarité avec les plus pauvres et les plus fragiles. Benoît XVI a pu parler de « dictature du relativisme » et le pape François n’a pas manqué de dénoncer une « démocratie d’opinion » qui pérore plus qu’elle ne débat, sans distinguer le fondamental du superficiel, faisant droit au pathos au lieu de la raison. L’Eglise s’efforce d’éclairer la raison dans son vrai discernement du bien commun, au-delà des procédures démocratiques. L’Eglise défend ainsi les racines de la démocratie pour l’empêcher de devenir un supermarché de revendications individuelles.
  • Pour vivre, ce dialogue a besoin de l’engagement de tous, deuxième vertu politique. A l’image de tous nos concitoyens, chaque chrétien est invité à s’engager. « S’impliquer en politique est une obligation morale pour le chrétien » a rappelé le pape François. Il affirmait encore : « la politique est le domaine de la plus vaste charité ».
  • La troisième piste est celle de l’interpellation. Un authentique débat doit se vivre au travers d’une parole libre. Dans un contexte conformiste de prêt-à-penser, ce n’est pas aisé de risquer une parole à contre-courant. L’Eglise a pu parfois donner le sentiment d’un effacement progressif et réel du débat public. Il me semble aujourd’hui qu’on assiste au mouvement inverse. En mal de repère et fragilisés par l’affaiblissement du discours public, les citoyens ont besoin d’interpeller clairement et efficacement ceux à qui ils confient le pouvoir. Face au délitement des identités personnelle, familiale, nationale, cette interpellation, pour l’Eglise, renvoie aux principes non négociables énumérés dans sa doctrine sociale et qui garantissent l’humanisation de notre société.
  • Le dernier point est celui de l’Incarnation. La politique, le service, l’engagement se vivent en actes concrets. Sous ce rapport, le succès politique repose sur la conformité entre une personne et son discours, son discours et ses actes, ses actes et la morale. L’Incarnation se vit donc au quotidien. On ne peut pas faire de politique hors sol, ou par procuration, juste derrière sa TV ou par internet. Etre chrétien, c’est déjà vivre entre nous ce que nous souhaitons voir se développer à l’échelle du pays, de notre région, ou de notre quartier.
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Lettre du Père Bernard Devert aux candidats

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Fondateur et président d'Habitat et Humanisme, le Père Bernard Devert adresse cette lettre ouverte aux candidats :

Lettre à Mesdames, Messieurs, les candidats à la Présidence de la République

Précarité et pauvreté rongent le tissu social. Est-ce par résignation, indifférence que le silence gagne du terrain au point que vos programmes politiques soient si peu précis sur le logement, alors qu’il est le premier marqueur des ruptures sociétales.

Il est injuste de dire que rien n’est fait, mais il est juste de s’interroger sur cette montée endémique des inégalités, entraînant l’isolement des plus démunis et ces rejets, signes de souffrance.

Acceptez-vous de nous partager vos diagnostics suivis des traitements que vous entendez mettre en œuvre pour guérir ce corps social enfiévré. La première urgence est celle de gestes d’hospitalité à l’égard de ceux qui vivent dans la rue et/ou dans des conditions déshumanisantes.

La politique ne se réduit pas à des actes de gestion, elle est une vision dynamique et enthousiaste à l’adresse des concitoyens pour faire se lever au sein de la Nation, des énergies et des synergies créatrices d’espoir. Les réponses sont toujours à la hauteur de la confiance.

Voulez-vous prendre l’engagement de défendre les plus vulnérables pour faire de l’habitat une des grandes causes nationales. Trois urgences :

  • réconcilier la Nation avec ses Cités.

Les ‘machines à loger’, affichant lèpre et détresse, sont à détruire. Le chantier à ouvrir doit s’articuler autour de trois exigences : les équipements et services publics de qualité ; une attention forte portée à la culture et à l’enseignement adapté. Il n’est pas tolérable de consentir à ce que les enfants de quartiers déshérités soient ‘punis’ par une discrimination brisant leur avenir ; enfin un habitat ‘désirable’, suivant l’expression du Président de l’USH, Jean-Louis Dumont.

  • introduire une politique de l’aménagement du territoire.

600 000 candidats espèrent un logement décent en Île de France. 60 000 personnes rejoignent chaque année ce territoire alors que les villes, petites et moyennes, affichent des milliers de logements vacants. La raison de cet exode serait l’accès au travail, mais les demandeurs d’emploi – plus de 5 millions – le trouvent-ils davantage dans les grandes agglomérations ? Le territoire ne peut rester étranger à la révolution du numérique, appelée à transformer la vie professionnelle et l’accès à l’habitat.

  • veiller au prendre-soin des personnes.

Le ‘reste pour vivre’ est pour trop de nos concitoyens une survie, d’où une approche des solidarités, comprise non en termes de coût mais d’investissements. Les surloyers de solidarité (SLS) - retenus en deuxième lecture comme une option par la loi ALLUR –s’imposeront aux fins d’atténuer les loyers et charges des plus démunis, suivant la requête présentée conjointement par ATD Quart Monde et HH. Les charges, sauf dans les foyers-logements, n’étant pas prises en compte dans le calcul de l’APL, l’habitat social est à réhabiliter en priorité pour réduire les frais de chauffage, impactant d’autant le reste pour vivre.

Nulle attaque dans ces propos, observant l’engagement de bien des acteurs publics et privés à refuser l’inacceptable. Vous qui vous présentez à la magistrature suprême, entendez cet appel pour la mise en œuvre d’un urbanisme et d’une politique sociale de l’habitat honorant les valeurs de notre société.

N’ayez pas peur de demander un effort, la Nation sera fière de le vivre, une chance pour se rassembler.

Bernard Devert

Fondateur d’Habitat et Humanisme

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La justice, cette religion d'un pays sans religion

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Suite aux montages politico-judiciaires visant à déstabiliser les candidats Fillon et Le Pen, un débat s'est ouvert sur le pouvoir des juges.

Dans le livre Un président ne devrait pas dire ça.., François Hollande avait déclaré aux deux journalistes du Monde que la justice actuelle est « une institution de lâcheté... Parce que c'est quand même ça, tous ces procureurs, tous ces hauts magistrats, on se planque, on joue les vertueux... On n'aime pas le politique. » – ce qui avait déclenché l'ire des juges. Pourtant, dans un communiqué publié le 1er mars, le Président de la République s'est élevé « solennellement contre toute mise en cause des magistrats », et dénoncé ses « accusations extrêmement graves contre la justice et plus largement nos institutions ».

Dans une chronique publiée dans La Croix (7/3), François Sureau, avocat et écrivain talentueux, remarque finement : « La justice est devenue la religion d'un pays sans religion, la politique d'un pays sans hommes d'État, et les juges les mollahs d'une société sans prêtres. Car enfin l'opinion du président de la République est entièrement irrecevable. Il est possible en France de manifester pour ou contre ce qu'on veut, dès lors qu'on ne trouble pas l'ordre public, et ce trouble n'a pas à voir avec l'objet de la manifestation elle-même. Il n'y avait rien de blâmable à manifester contre la peine de mort, s'agissant de la peine, ou les cours militaires de justice statuant sans recours, ou les tribunaux d'exception, tous éléments de droit dûment votés et qui faisaient partie des ''institutions'' jusqu'à ce qu'une conscience mieux éclairée ne les révoque. La justice est humaine et la grandeur des juges repose sur leur discernement, sur l'ascèse à laquelle ils doivent se soumettre pour y parvenir. S'ils paraissent ne pas y atteindre, c'est non seulement un droit mais un devoir pour le citoyen de le dire. Nous savons bien qu'à chaque époque la justice a erré, après la Commune, pendant l'Occupation, au moment des guerres coloniales. Aujourd'hui encore la France est condamnée vingt fois par an par la Cour européenne des droits de l'homme à cause des défauts de sa justice. Il est inconcevable de demander au peuple d'une nation libre d'en faire un fétiche. »

Rien de plus chrétien que la critique des mauvais juges, depuis les imprécations qui parsèment l'Ancien Testament (Combien de temps jugerez-vous sans justice, soutiendrez-vous la cause des impies ? Ps 81,2) jusqu'à la parabole du Christ sur la veuve et le juge inique qui ne craignait point Dieu, et ne souciait point des hommes (Lc 18,2). Et lorsque la justice n'est plus qu'un rouage de l'appareil répressif d’État, cette dénonciation devient une exigence éthique.

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Un guide pour ne pas mourir

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Le gouvernement a lancé une campagne nationale d'information Parlons fin de vie, sur l'application de la nouvelle loi Claeys-Leonetti du 2 février 2016. Selon Alliance Vita, elle va dans le sens d'une interprétation euthanasique de cette loi avec « le droit à "une sédation profonde et continue jusqu'au décès" présenté comme un prétendu "droit à dormir avant de mourir" » » et « les "directives anticipées contraignantes" confuses pouvant conduire à des actes contraires à la déontologie médicale sous la pression de l'émotion. »

L'association a décidé de réagir en éditant un Guide des directives anticipées, inspiré des retours d’expérience de son service d’écoute SOS fin de vie, et avec l’aide de son réseau de soignants. Ni acharnement thérapeutique ni euthanasie : ce guide gratuit téléchargeable sur internet détaille les démarches à suivre pour faire connaitre ses directives anticipées, et propose un formulaire à personnaliser qui rassemble l'ensemble des éléments indispensables à la prise en compte de ces directives, ainsi qu'une carte à découper et conserver dans son porte-feuille.

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Eglise et immigration : questions de méthode

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Eglise et immigration - le grand malaise (Cerf) de Laurent Dandrieu est utile par le débat qu’il provoque sur l’attitude de l’Église face aux migrations. Il développe une thèse, illustrée par de nombreuses citations, inspirée par une colère compréhensible. C’est un travail de journaliste soucieux de ne pas esquiver des questions qui fâchent. Ses analyses visent parfois juste, notamment sa critique de l’islamophilie qu’on rencontre chez certains chrétiens, car en fait c'est moins l’immigration qui inquiète (celle des Latinos contribue à la catholicisation des États-Unis), que l’islamisation, avec la constitution de zones de non-droit autour des villes européennes.

Le livre pose des questions, et il appelle des réponses d’ordre théologique, qui relèvent plus précisément de la théologie politique. Sans rentrer dans une analyse de la thèse elle-même, je voudrais juste attirer l’attention sur quelques difficultés de méthode.

1) Laurent Dandrieu ne se contente pas de critiquer des paroles maladroites voire choquantes du pape François (notamment dans son « magistère aéronautique » !), il remet en cause l’enseignement de l’Église sur l’accueil des migrants, de tous les papes sans exception depuis le vénérable Pie XII, incluant saint Jean XXIII, saint Jean Paul II et Benoît XVI. Depuis près de 70 ans, l’Église aurait erré dans son « idolâtrie de l’accueil ».

La nature et la continuité d’un tel enseignement le font rentrer dans ce que l’on appelle le magistère authentique (au minimum) voire ordinaire. Or un tel enseignement, même en n’étant pas infaillible, mérite non seulement le respect mais « l’assentiment religieux » de l’esprit des fidèles. La constitution Lumen Gentium précise au numéro 25 :

« Cet assentiment religieux de la volonté et de l’intelligence est dû, à un titre singulier, au Souverain Pontife en son magistère authentique, même lorsqu’il ne parle pas ex cathedra, ce qui implique la reconnaissance respectueuse de son suprême magistère, et l’adhésion sincère à ses affirmations, en conformité à ce qu’il manifeste de sa pensée et de sa volonté et que l’on peut déduire en particulier du caractère des documents, ou de l’insistance à proposer une certaine doctrine, ou de la manière même de s’exprimer. »

Ce ne sont ni le caractère des documents (constitutions apostoliques, encycliques…) ni l’insistance (soulignée par Laurent Dandrieu) qui manquent en l’occurrence.

 

2) Laurent Dandrieu semble gêné par cette discipline ecclésiale et, pour justifier sa critique, s’efforce de sortir l’enseignement de l’Église sur les migrants du champ concerné. L’enseignement de l’Église concerne la foi et les mœurs, dit-il, mais pas la politique. C’est parce que l’Église intervient en politique que le fidèle a le droit voire le devoir de remettre en cause ses prises de position. Or il n’existe pas de réalité appelée « politique » qui soit étrangère à l’action de l’homme, donc à la morale. La politique fait partie des mœurs ; elle est cette partie de la morale qui concerne le bien commun, et l’Église est entièrement dans son rôle en rappelant les règles fondamentales de la politique. C’est à ce titre qu’elle condamne, par exemple, non seulement l’acte abortif mais la légalisation de l’avortement. Cela ne signifie pas que les clercs doivent habituellement se substituer aux responsables politiques dans leurs choix prudentiels, mais qu’il leur appartient de rappeler les implications politiques de l’Évangile. Ce qu’on appelle la doctrine sociale de l’Église, c’est la doctrine politique de l’Église. Et c’est une politique proprement évangélique.

 

3) La démarche qui devrait animer le catholique devrait être plutôt de partir de l’enseignement de l’Église, d’essayer de le comprendre à partir de ressources proprement chrétiennes et non de conceptions étrangères à la Tradition chrétienne telles que des notions typiquement modernes (la souveraineté, l’État-nation…) voire postmodernes (le concept flou et non défini d'identité, le communautarisme qu'on critique à toutes les sauces), notions qui étaient étrangères à la grande Chrétienté médiévale. On verrait ainsi mieux ainsi la cohérence d’une pensée qui, comme celle de saint Jean Paul II, s’efforce de concilier l’enracinement et l’universalité, le patriotisme et la catholicité. Il est souhaitable que l’essai de Laurent Dandrieu en suscite d’autres, cette fois-ci proprement théologiques.

Denis Sureau

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« Face de Carême, ou faire face à ce qui déshumanise ».

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Pour l'entrée en Carême, voici une tribune du Père Bernard Devert, fondateur et président d'Habitat et Humanisme : 

Le mot carême flirte avec celui de pénitence, quasiment une mise en quarantaine, alors qu’il est le temps d’un voyage ‑ et quel voyage ‑ s’agissant de quitter le pays de l’ombre pour celui de la lumière.

Quitter, c’est prendre de la distance avec ce qui enferme, parfois emmure, telle l’illusion des arrière-mondes et l’amertume des paradis perdus.

Le Carême est une élévation ; il s’agit de prendre de la hauteur, non point en rêvassant, mais dans cette recherche très concrète de changer et de faire changer des situations déshumanisantes.

Comment ?

Trois propositions qui concourent à être plus humain ‑ par-là même s’approcher du plus Divin ‑ sont offertes : l’aumône, la prière et le jeûne ; elles ne sont pas exclusives les unes des autres, mais complémentaires.

Quand l’une d’elles est absente ce serait partir, comme en montagne, pour une course solitaire alors qu’il s’agit de vivre un temps solidaire. Le Carême, une cordée, non point une corvée.

  • L’aumône est un prendre-soin de ceux confrontés à la souffrance et au désespoir. De l’isolement au reste pour vivre s’apparentant à une survie, les causes sont dramatiquement plurielles. L’heure n’est pas de juger mais de discerner ce qu’il est possible de susciter, de créer pour faire reculer l’inacceptable.

Magnifique Exultet la nuit de Pâques si la déshérence et l’errance s’effacent pour faire place à la délivrance.

  • La prière est une complicité avec le Christ n’oubliant point qu’Il nous appelle ses amis.

La course ‑ et le carême est de celle-là ‑ nécessite des refuges : le temps d’une halte pour se reprendre, aux fins de trouver les forces de poursuivre.

Les parois des refuges sont témoins de plaintes : « pourquoi suis-je là », ne serai-je pas un peu « maso » alors qu’il y a tant de plaisirs qui, en bas, m’attendent.

Les refuges sont le temps d’un passage – notre Pâque commencée – pour comprendre que les plaisirs passent et que, seul, le bonheur de se dépasser suscite une transformation.

Magnifique Exultet la nuit de Pâques pour avoir recherché non pas tant à gravir les sommets qu’à franchir des abîmes, à commencer par les nôtres.

  • Le jeûne est ce moment où l’on se met à la table de la Parole, creusant en nous une autre faim pour quitter les inessentiels et rejoindre ceux dont le cœur est si lourd qu’ils vivent agenouillés.

Magnifique Exultet la nuit de Pâques pour se laisser habiter par la Parole donnant chair à l’espérance.

Joyeux Carême.

Bernard Devert

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Mgr Antoine Hérouard évêque auxiliaire de Lille

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Le Pape François a nommé ce mercredi 22 février, Mgr Antoine Hérouard, 61 ans, évêque auxiliaire du diocèse de Lille, il était jusqu’à présent recteur du Séminaire pontifical français de Rome. Il succède à Mgr Gérard Coliche, qui, atteint par la limite d’âge, a remis sa démission au Pape.

Cet ancien diplômé d'HEC a été ordonné en 1985 pour l’archidiocèse de Paris. Il fut vicaire à la Paroisse Saint-Jacques du Haut-Pas et aumônier des lycées du quartier latin à Paris (1986-2003) ; puis professeur de théologie morale au séminaire de Paris, puis au Studium de l’École cathédrale de Paris (1993-2005). Entre 1993 et 1995, Mgr Antoine Hérouard devint vicaire à la Paroisse Saint-Paul Saint-Louis à Paris et aumônier des collèges et lycées du quartier du Marais à Paris. En 1995, il devint curé de la Paroisse Notre-Dame de la Gare à Paris, fonction qu’il occupa jusqu’en 2000. De 1998 à 2004, il fut aumônier diocésain des jeunes professionnels du Mouvement Chrétien des Cadres (M.C.C). Mgr Antoine Hérouard fut doyen du doyenné Italie-La Gare à Paris (1998-2000) puis vicaire épiscopal pour la Solidarité et aumônier diocésain du Secours catholique. Entre 2005 et 2007, il devint Secrétaire général adjoint de la Conférence des évêques de France avant d’en devenir le Secrétaire général de 2007 à 2013. En 2013, Mgr Antoine Hérouard fut nommé vicaire épiscopal, chargé des hôpitaux catholiques de Paris et Directeur du Département « Sociétés humaines et responsabilités éducatives » du Pôle de recherche du Collège des Bernardins à Paris.

Depuis 2014, Mgr Antoine Hérouard était recteur du Séminaire pontifical français de Rome.

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Au sommaire du numéro 340

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Le 340e numéro de la lettre d'information Chrétiens dans la Cité sort cette semaine, avec au sommaire :

ANALYSE : Quand la loi défend l'adultère

AGENDA

BREVES : Mgr Luc Ravel à Strasbourg - Economie de communion - Sessions d'enseignants chrétiens - TPE : la Cftc progresse - La Civiltà cattolica - 9 semaines pour la France

INFOS : Le délit d'entrave à l'avortement adopté - Femen à la Madeleine : condamnation en appel - Silence: un film explicitement chrétien - 50 ans et toujours volontaire - Les 70 ans de l'AED - Le retour des patros

LECTURES : Les points noirs de l'histoire de l'Eglise, de Michael Hesemann

INITIATIVES : Vivre & Aimer

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Mgr Luc Ravel archevêque de Strasbourg

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Mgr Luc Ravel,  évêque du diocèse aux Armées françaisesn a été nommé archevêque du diocèse de Strasbourg. Il succède à Mggr Jean-Pierre Grallet, qui, atteint par la limite d’âge, a remis sa démission au Pape.
Ordonné en 1988 pour le diocèse de Paris, Mgr Luc Ravel fut prieur du Prieuré au collège Saint-Charles de Porrentruy dans le Jura suisse (1988-1991) ; puis prieur et curé du Prieuré Marie-Médiatrice à Montbron au sein du diocèse d’Angoulême (1991-1996). Entre 1996 et 2003, il fut sous-prieur de l’abbaye Saint-Pierre de Champagne dans le diocèse de Viviers avant d’en devenir le maître des novices entre 1996 et 2007. De 1996 à 2009, Mgr Luc Ravel occupa la fonction de responsable de la formation de cette même abbaye. À partir de 1996 et jusqu’en 2010, il devint l’initiateur du mouvement Notre-Dame de l’Écoute et directeur des pèlerinages pour sa congrégation des Chanoines réguliers de Saint-Victor. Depuis 2009, Mgr Luc Ravel était évêque pour le diocèse aux Armées françaises.
Le diocèse de Strasbourg étant un diocèse concordataire, le décret de nomination est signé par le Président de la République puis publié au Journal Officiel du samedi 18 février 2017.
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