Les cathos votent Sarko

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Plusieurs sondages ont été récemment réalisés pour voir comment votent les catholiques. Les résultats sont évidemment imprécis, notamment en raison de la faible taille des échantillons des personnes interrogées se déclarant pratiquants réguliers (même si cette régularité est variable). Néanmoins de grandes tendances se dessinent. D'abord, la participation envisagée au premier tour s'annonce massive. Ensuite, dans le sondage TNS Sofres / Pèlerin (n° 6738) - qui présente l'avantage de distinguer pratiquants occasionnels et pratiquants réguliers (ici, allant à la messe au moins une fois par mois) -, les pratiquants réguliers votent à 50% Nicolas Sarkozy (le double que pour les non pratiquants), 15% Marine Le Pen, 14% François Bayrou et 13% François Hollande. On notera cependant, par rapport aux sondages et élections passées, une érosion du vote catholique pour Sarkozy. Au second tour, ils seraient 75% à voter pour le président sortant (contre 45% pour les non pratiquants) et 25% pour le candidat socialiste. Ces chiffres se retrouvent dans le sondage Ifop / Fondation de service politique, mais atténués, dans la mesure où les pratiquants réguliers ne sont pas ici distingués des occasionnels. Or les réguliers sont davantage « sarkozystes » (et légèrement moins « lepénistes ») que les occasionnels.

Il y a donc incontestablement un vote catholique, et ce vote est clairement marqué. Faut-il dire « à droite » ? Lorsqu'on les interroge, seulement 12% des pratiquants réguliers se situent à gauche, 22% au centre, 41% à droite, mais 25% n'affichent pas de préférence, ce qui révèle une mise à distance du système. Le sondage TNS Sofres montre curieusement que les dossiers prioritaires de la présidentielle sont à peu près les mêmes pour tous les Français, catholiques ou non : la défense de l'emploi, celle du pouvoir d'achat (toutefois moins importante pour les pratiquants réguliers), la réduction des inégalités et de la pauvreté, et la réduction de la dette publique (plus importante chez les réguliers). Selon ces résultats, 0% (zéro) des pratiquants réguliers considèrent importante la législation du mariage homosexuel et 5% la fin de vie et l'euthanasie : les « points non-négociables » sont jugés secondaires.

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