Cftc: les prud'homales...et après ?
Le cinquantième congrès de la Cftc qui s'est tenu à
Strasbourg fin octobre s'est déroulé dans un climat délétère de combat des chefs. Celui-ci s'est achevé sur la défaite de Joseph Crespo face au président Jacques Voisin qui a été élu pour un
troisième et dernier mandat avec un score moyen (60,6% des voix contre 89,7% en 2005). Le rapport d'activité n'a été voté que par 64,9% des voix contre 97,6% lors du précédent congrès. Philippe
Louis, le nouveau secrétaire général, a été élu de justesse, 22e sur les 22 postes à pourvoir au conseil confédéral. Si les affrontements entre les deux camps ont été féroces, les
questions de fond ont été esquivées et aucune orientation stratégique claire n'a été adoptée alors que la Cftc est tout simplement menacée de disparition suite à l'instauration de nouvelles
règles de représentativité syndicale. Bien qu'elle soit la seule centrale syndicale a pu voir ses résultats augmenter ces dernières années aux différents types d'élections, avec 6,8% en 2005-2006
la Cftc demeure très en dessous du seuil de 10% des voix requis lors des futures élections des comités d'entreprise/délégués du personnel. Si à l'approche des élections prud'homales, ses
dirigeants affirment écarter tout rapprochement avec d'autres organisations, la motion d'orientation votée à Strasbourg est rédigée dans des termes suffisamment flous pour n'écarter aucune
éventualité.