Les ressources de l'Eglise en berne

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Les ressources de l’Église ont été touchées par les contraintes sanitaires.

CINQ GRANDES RESSOURCES
Les diocèses français vivent de cinq ressources :
 Le denier (244  millions d'euros, soit 39% en 2019), finançant notamment les charges immobilières et le traitement des prêtres et salariés ;
 Les quêtes (23%), couvrant les frais des paroisses : chauffage, électricité, activités pastorales ;
 Les legs (17%) ; 
 Le casuel (13%) : dons pour les cérémonies de baptême, mariage, funérailles ; 
 Les offrandes de messe (8%) aidant les prêtres dans leur vie matérielle.

BAISSE DU DENIER
Après des années de hausse continue du denier, liée à une plus grande générosité des donateurs, puis de stagnation, cette ressource est en baisse depuis 2017 et perd encore -1,6% en 2019 par rapport à 2018. Le nombre de donateurs a chuté de 35% en 12 ans et est passé sous la barre du million. Toutefois le montant du don moyen est en forte augmentation : + 60% en 10 ans (soit une moyenne de +5% par an) avec un don moyen de 255 € en 2019. Si les catholiques sont plus généreux, on constate la disparition des donateurs les plus modestes.

Quête en ligne

2020 : L'IMPACT DES DEUX CONFINEMENTS
L'interdiction des messes a touché trois ressources essentielles de l’Église associées à des célébrations liturgiques : la quête, le casuel et  les offrandes de messe. Elles représentent 53% des ressources courantes de l’Église (hors legs). La perte pour les paroisses est évaluée à 90 millions d'euros, soit 17% des ressources courantes : - 60 millions d'euros sur le premier confinement, et -30 millions d'euros sur la fin de l’année. La trésorerie annuelle a chuté de 85 millions d'euros. Les sites de collecte de la quête en ligne dont un site national (quete.catholique.fr) n'ont permis de collecter qu'entre 5 et 10% des quêtes habituelles.
L’aide de l’État pour le maintien de l’emploi, accordée à tous les employeurs (8000 salariés dans l’Église) s'est élevée à environ 5 millions d'euros. Mais la plupart des charges (immobilier, salaires et traitements) n'ont pas baissé et la crise sanitaire a engendré des dépenses supplémentaires. La plupart des diocèses se retrouvent en déficit et vont devoir puiser dans leurs réserves, pourtant limitées.
Le choc a été encore plus fort pour les sanctuaires, totalement fermés.
 

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