Les droits de l'homme dénaturé

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Directeur du Centre européen pour le droit et la justice (Strasbourg), expert auprès d’organisations internationales et de la diplomatie du Saint-Siège, Grégor Puppinck publie le livre de référence sur les droits de l’homme. La Déclaration des droits de l’homme publiée en 1948 fut l’expression d’une certaine conception de la nature humaine, marquée notamment par le personnalisme chrétien d’un Jacques Maritain. Elle est un effort pour fonder un ordre moral supranational dépassant le positivisme (le législateur détermine le juste) qui, après plusieurs siècles de développement avait conduit jusqu’aux horreurs du nazisme.

Grégor Puppinck, Les droits de l'homme dénaturé, Cerf, 2018
Cerf, 304 p., 22 €

Mais cette tentative était fragile par son fondement même : la dignité humaine. Notion ambiguë qui, privée de toute référence transcendante et travaillée par l’individualisme, allait tendre à n’être plus que le produit de la seule volonté : les désirs privés deviennent des droits sociétaux. Le changement de la conception de l’homme a conduit progressivement à une dénaturation des droits. La CEDH (Cour européenne des droits de l’homme) protège aujourd’hui des droits antinaturels jadis interdits (avortement, homosexualité, euthanasie…). 


Il faut lire cet essai magistral, pour agir en connaissance de cause contre ce processus terrifiant qui conduit au transhumanisme.

On pourra aussi réécouter l'émission Répliques d'Alain Finkielkraut dans laquelle Grégor Puppinck dialogue avec le philosophe Frédéric Worms.
 

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