Israël chasse les chrétiens, l'Eglise réagit
Communiqué de Mgr Michel Dubost, évêque d’Evry, président du Conseil pour les relations interreligieuses, membre de la Coordination pour la Terre Sainte qui regroupe 13 évêques de divers pays :
Terre Sainte : la Conférence des évêques de France demande au gouvernement et aux communautés juives d’agir à leur niveau
Après le revirement de la Cour suprême israélienne en juillet dernier, les travaux de construction du mur de séparation ont repris dans la vallée agricole de Crémisan, au sud de Jérusalem. Cette portion du mur de « sécurité » (commencé en 2002) devrait, à nouveau, rendre très compliquée la vie de nombreuses familles palestiniennes qui verront leurs terres passer côté israélien, rendant ainsi leur accès et leur culture très difficile.
Nous sommes de ceux qui se réjouissent que le peuple Juif retrouve la Terre de la Promesse !
Nous sommes de ceux qui exigent que, sur cette terre, il puisse bénéficier de la paix et la sécurité!
C'est précisément pour cela qu'aujourd'hui nous entendons nous joindre aux conférences épiscopales de nombreux pays et en appeler aux gouvernements comme aux communautés juives pour qu'ils agissent à leur niveau.
Les chrétiens de Bethleem (et de son faubourg, Beit Jala) se voient petit à petit chassés de leurs terres ancestrales. Depuis de longues années déjà, une "colonie", Gilo a confisqué une partie de leur terrain. Plus récemment une autre colonie, Har Gilo, en a confisqué une autre partie.
Aujourd’hui, l'armée a entrepris de construire un mur pour, en fait, relier les deux colonies. En aucun cas il ne s'agit de sécurité, il existe déjà un mur entre Bethleem et Jérusalem. Cette construction amènera à l’annexion par Israël de cinq cents hectares de terres palestiniennes environ !
Rappelons que la Cour internationale de Justice a demandé à Israël de stopper la construction d'un mur qui enfreint la 4ème convention de Genève. Et rappelons encore que la Cour suprême d'Israël avait demandé à l'armée de stopper la construction de ce mur avant de revenir sur cet avis.
Modifier de quelques mètres son tracé ne justifie pas la reprise de cette construction.
Nous ne pouvons pas nous résigner à voir les chrétiens poussés hors de la Palestine.
Il est temps que les consciences se réveillent ! Il est temps, pour les deux peuples, Palestinien et Israélien, de retrouver l'espérance.
Cela exige des uns et des autres justice et équité.