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Tolérance intolérante

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Prélat et théologien moraliste œuvrant notamment au sein du Conseil pontifical pour la famille, Mgr Jean Laffitte développe une thèse à la fois très claire et convaincante dont l'idée centrale ressemble à un paradoxe : la tolérance peut être intolérante. « Une société tolérante ne peut tolérer que s'exerce en son sein un droit d'objection de conscience, car elle n'est plulaffitte013.jpgs en mesure d'accepter en les honorant les valeurs supérieures qui s'expriment en son sein. Elle choisit alors des valeurs consensuelles, dont certaines, infailliblement, la conduisent à la mort. » 

Mgr Jean Laffitte montre que l'idéologie de la tolérance née dans la matrice du libéralisme et du relativisme est intrinsèquement violente et même totalitaire. Dès ses origines, elle vu son grand adversaire dans le christianisme et sa défense de lois supérieures (non écrites, pour Antigone, ou divines pour saint Thomas More), fondatrices de valeurs morales objectives. Cette thèse est confirmée par les contraintes de plus en plus fortes visant à empêcher les professions de santé d'exercer leur droit à l'objection de conscience en matière d'avortement : la loi française a ainsi construit progressivement un système de droit à l'avortement qui finit par primer. Un opuscule à lire et faire lire.

 

Mgr Jean Laffitte

Tolérance intolérante ?

Petite histoire de l'objection de conscience

Éditions de L'Emmanuel, 58 p., 8,50 €

 

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Rassemblement pour une vraie Paix

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Mettons fin à la guerre contre l'enfant à naître

Jeudi 11 novembre 2010 , à 11h

Esplanade du Trocadéro

(Parvis des libertés et des droits de l’homme)

 

Rassemblement pour une vraie Paix

respectant la Vie

Renseignements : Csen

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Les catholiques et la démocratie

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La démocratie peut-elle être chrétienne ? Les chrétiens peuvent-ils agir au sein du système démocratique ? Faut-il repenser la laïcité ? C'est à ces questions que répondront les conférenciers du colloque organisé à Lyon les 19 et 20 novembre par le Collège Supérieur. Outre son directeur, Jean-Noël Dumont, participeront Anne Philibert, le P. Daniel Moulinet, Jacques Barrot, le P. Paul Valadier, Frédéric Crouslé, Chantal Delsol, Thibault Collin et Vincent Aubin. Denis Sureau, directeur de Chrétiens dans la Cité et auteur de Pour une nouvelle théologie politique (Parole & Silence, 2009) interviendra sur le thème La laïcité est-elle soluble dans la théologie ? La déconstruction de la raison séculière dans Radical Orthodoxy. Le Collège Supérieur est un centre de formation pour les étudiants (avec une maison pour 110 jeunes en faculté de droit), les particuliers (60 conférences de philosophie et questions de société), les enseignants (formations continues) et les entreprises.

Le Collège Supérieur : 17 rue Mazagran, 69007 Lyon 04 72 71 84 23

contact@collegesuperieur.com www.collegesuperieur.com

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Migrations du sacré - Théologies de l'Etat et de l'Eglise

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Le nouveau livre de William Cavanaugh - intitulé Migrations du sacré -  renouvelle profondément notre regard sur la politique, l'engagement chrétien dans le monde et la mission de la Cité de Dieu dans la cité des hommes.

 

 

Face à la crise financière, l'État a été appelé à la rescousse, comme une sorte de sauveur. Mais « pourquoi recourir au langage du salut à propos de l'État. Parce que je ne crois pas que l'État puisse être compris en dehors de la théologie. »

Le dernier livre de William Cavanaugh, figure montante de la pensée catholique anglo-saxonne, déploie les ressources de la théologie, de la philosophie, mais aussi de l'histoire, pour décrypter les fondements de la politique moderne, qui a opéré une véritable migratiocouverture-migrations.jpgn du sacré, de l'Église à l'État. Après un premier chapitre puissant qui retrace l'émergence de l'Etat-nation, l'auteur développe une autre vision de l'espace politique inspirée des deux Cités de saint Augustin. Mais sans triomphalisme : dans un autre chapitre, il s'attaque non sans audace au problème de l'Église pécheresse et visible.

 

En guise de postface, il répond aux objections suscitées en France par ses précédents travaux (Être consommé, Le Mythe de la violence religieuse...) et relève leurs convergences avec l'encyclique sociale de Benoît XVI. Éblouissant.

 

William Cavanaugh

Migrations du sacré

Théologies de l'État et de l'Église

Éditions de L'Homme nouveau,

356 p., 25 €

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Ni gauche ni droite, chrétien seulement

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A l'occasion de la rencontre entre Nicolas Sarkozy et Benoît XVI, les médias ont glosé sur le rapport des catholiques à la politique. Sans voir l'essentiel : l'usure des notions de droite et de gauche.

Les générations passent, et avec elles les clivages théopolitiques. Jean-Pierre Denis, directeur de la rédaction de l'hebdomadaire La Vie – longtemps emblématique des « chrétiens de gauche » - développe, dans son livre Pourquoi le christianisme fait scandale (Seuil), une critique sévère des dérives de notre société qui pourrait être qualifiée de « réactionnaire », et présente le christianisme comme « la nouvelle contre-culture », thème que seul le journal L'Homme Nouveau avait développé jusqu'à présent.

De son côté, Christophe Geffroy, directeur du mensuel traditionaliste La Nef, accueille positivement l'ouvrage de Jean-Pierre Denis et se dit « heureux de constater que nous nous retrouvons désormais sur nombre de sujets essentiels » (n°219).

Issu de la Fraternité Saint-Pie X, membre aujourd'hui de l'Institut du Bon Pasteur, l'abbé Guillaume de Tanoüarn s'interroge sur son Métablog : « Il semble que les habits neufs de cette gauche chrétienne, son message d’aujourd’hui soit essentiellement à chercher autour de l’antilibéralisme – et de ce qu’en France on appelle pour faire vite l’antisarkozisme. Mais l’antilibéralisme, c’est aussi un thème très ancien de ce que l’on appellera «la droite chrétienne» la plus intransigeante. Il me semble que sous cette bannière, il n’est pas impossible que les frères ennemis du catholicisme français finissent par se rapprocher, en réalisant qu’ils ont finalement gardé beaucoup de choses en commun. » Et de suggérer les pistes d'un « programme commun des catholiques français » : la défense d'une « culture de vie, fondée sur l’amour, sur la famille, sur l’accueil et le respect de la vie depuis sa conception », la promotion de la subsidiarité contre le gigantisme financier et le magma bruxellois, le respect de la nature en mettant des limites à la consommation effrénée, la catholicité de l'Église comme seule réponse à la mondialisation etc.

L'essayiste Patrice de Plunkett ne voit pas de raisons pour les catholiques de voter davantage à droite qu'à gauche. « Rien, dans la politique des gouvernements de droite, ne peut être considéré comme plus évangélique que la politique des gouvernements de gauche. » A commencer par les nouvelles mœurs : c'est un président de droite, Valéry Giscard d'Estaing, qui légalisa l'avortement, et c'est Roselyne Bachelot, qui le promeut aujourd'hui.

Laissons le mot de la fin au philosophe Alasdair MacIntyre qui remarque que les débats contemporains opposent « presque exclusivement des libéraux conservateurs, des libéraux centristes et des libéraux de gauche » ?

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Les évêques et l'immigration

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Voici le texte des évêques de la Commission pour la Mission universelle de l'Église remis le 20 septembre à Éric Besson, ministre de l’immigration, de l’intégration, de l’identité nationale et du développement solidaire :

En ce mois de septembre, sera présenté à l’Assemblée Nationale le projet de loi sur l’immigration proposé par Monsieur Éric Besson, Ministre. L'État a le devoir d’établir des règles. Dans le domaine de l’immigration, le gouvernement est amené à procéder à la régulation des flux migratoires, prenant en compte le bien commun. Les responsables politiques ont donc à prendre des décisions difficiles, nous le savons bien. Mais, comme évêques catholiques, nous souhaitons dire ce qui, dans le projet tel qu’il est, questionne notre conscience :

  • La famille est la cellule de base de la société. Pour les migrants, elle joue un rôle essentiel dans leur insertion. Il nous faut combattre toute mesure contribuant à l’affaiblir.

  • Le droit d’asile a toujours été défendu par l'Église. Les mesures qui tendent à diminuer le soutien ou les garanties d’une procédure équitable sont inacceptables.

  • L’intervention du juge des libertés est indispensable pour entendre la parole des personnes privées de liberté. Retarder cette intervention ou la limiter dans les lieux de plus grande fragilité contrevient à ce droit, y compris dans le cadre de la rétention administrative.

  • L’aide humanitaire aux migrants en difficulté ne doit jamais être confondue avec l’activité délictuelle des « passeurs ».

Il serait regrettable que notre pays contribue à ce qu’on appelle la « fuite des cerveaux », dont les pays en voie de développement ont le plus grand besoin. Avec de nombreux chrétiens qui vivent dans les quartiers les plus pauvres, notamment les communautés religieuses, nous savons ce qu’apportent à notre pays de très nombreux migrants, par leur travail, leur énergie et leur honneur. Nous n’oublions pas les épreuves qu’ils ont dû traverser lors de leur migration. Nous exprimons également notre reconnaissance et notre soutien à tous ceux qui, personnellement ou en association, se mettent à leur service, dans le désintéressement le plus grand. 

 

Les évêques de la Commission pour la Mission universelle de l'Église

Mgr François Garnier (Cambrai) - Mgr Raymond Centène (Vannes, Pastorale des Gens du voyage) - Mgr Renaud de Dinechin (Pastorale des Migrants) - Mgr Thierry Jordan (Reims) - Mgr Dominique Rey (Fréjus-Toulon) - Mgr Claude Schockert (Belfort-Montbéliard, Pastorale des Migrants) - Mgr Marc Stenger (Troyes).

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Un week-end pour les mal-logés

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Le week-end du 9 et 10 octobre, l’association Habitat et Humanisme se mobilise avec sa campagne nationale de sensibilisation et de collecte autour du mal–logement, et présente les réponses qu'elle apporte depuis 25 ans dans ce domaine. Dans différentes villes de France, les équipes d'Habitat et Humanisme seront réunies autour d'animations festives et symboliques pour « rappeler le droit de tous à vivre dans un logement décent ». Jeux, rencontres, musique ou dégustation seront l’occasion d’aller à la rencontre du public pour évoquer le drame du mal-logement mais surtout, pour rendre compte de l’action d’Habitat et Humanisme en faveur du logement et de l’insertion des personnes en difficulté.

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Développement de la microfinance

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Le deuxième rapport annuel de l'Observatoire de la microfinance (Banque de France) présidé par Michel Camdessus qui vient d'être publié souligne trois grandes tendances : un intérêt croissant en France pour cette pratique, une amorce de prise de conscience au sein de la profession bancaire - même si « les engagements des banques en la matière doivent cependant déboucher sur des résultats tangibles et ne pas rester lettre morte » -, et une plus grande promotion du microcrédit par les pouvoirs publics. En 2009, 20 384 microcrédits professionnels ont été octroyés à de très petites entreprises (actives surtout dans les services) pour un montant moyen de 3500 euros. Et 5520 microcrédits personnels garantis ont été distribués par les établissements bancaires et financiers partenaires, soit un progression de 55 % par rapport à 2008, pour un montant moyen par prêt de 2263 euros. La collecte d'épargne au service de la microfinance a également fortement augmenté.

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Small is toujours beautiful

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Ce fut un grand succès des années hippies : Small is beautiful. C'est devenu un slogan répété. Son auteur est pourtant méconnu : d'origine allemande Ernst Friedrich Schumacher, venait d'entrer dans l'Église catholique, ébloui en particulier par sa doctrine sociale.

Dans un essai qui vient de paraître aux Editions de L'Homme Nouveau et intitulé Small is toujours beautiful, son disciple Joseph Pearce, universitaire anglais de 49 ans enseignant aux États-Unis, montre l'actualité des idées de Schumacher plus de trente ans après: les limites de la « science économique » dominante, la nocivité de la macrophilie (culte du gigantisme des entreprises et autres organisations), la critique du saccage de la biosphère par l'agro-industrie, la fécondité des technologies intermédiaires pour les pays du tiers-monde, l'appel aux micro-modèles de développement, une conception du travail enchâssée dans les sagesses traditionnelles... Autant de points de convergence avec l'enseignement social chrétien, face à la domination du scientisme, de l'hédonisme et de l'économisme. Cet essai stimulant et riche d'exemples concrets montre qu'une autre économie est non seulement souhaitable mais possible.

Small-is-toujours-beautiful.jpg

Joseph Pearce

Small is toujoursbeautiful

Une économie à l'échelle de la famille

Éditions de L'Homme nouveau,

372 p., 29 €

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