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Chrétiens persécutés - N°399

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Le 399e numéro de la lettre d'information Chrétiens dans la Cité vient de paraître.

Pour recevoir un spécimen : contact@chretiensdanslacite.com

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AU SOMMAIRE

ANALYSE : L'état des persécutions et discriminations dans le monde

ACTU : Financement chrétien : CredoLending - Marche pour la vie 2021 - Le Sénat repousse l'allongement de l'avortement - Une enquête sur les salariés dans l'Eglise - Un nouveau mouvement de jeunes : Ziléos - Vénérable Jérôme Lejeune - Jeûner pour la vie - L'Uco essaime - 42,6 millions d'avortements par an - Crèche interdite

LES HOMMES : Mgr Dominique Blanchet - Guy Montarien - Hervé Rolland - Odile Guinnepain

SUR LA TOILE

La déraison sanitaire

LECTURES : La Déraison sanitaire, d'Alexandra Laignel-Lavastine

INITIATIVES : Aide à l'Eglise en détresse

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Les ressources de l'Eglise en berne

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Les ressources de l’Église ont été touchées par les contraintes sanitaires.

CINQ GRANDES RESSOURCES
Les diocèses français vivent de cinq ressources :
 Le denier (244  millions d'euros, soit 39% en 2019), finançant notamment les charges immobilières et le traitement des prêtres et salariés ;
 Les quêtes (23%), couvrant les frais des paroisses : chauffage, électricité, activités pastorales ;
 Les legs (17%) ; 
 Le casuel (13%) : dons pour les cérémonies de baptême, mariage, funérailles ; 
 Les offrandes de messe (8%) aidant les prêtres dans leur vie matérielle.

BAISSE DU DENIER
Après des années de hausse continue du denier, liée à une plus grande générosité des donateurs, puis de stagnation, cette ressource est en baisse depuis 2017 et perd encore -1,6% en 2019 par rapport à 2018. Le nombre de donateurs a chuté de 35% en 12 ans et est passé sous la barre du million. Toutefois le montant du don moyen est en forte augmentation : + 60% en 10 ans (soit une moyenne de +5% par an) avec un don moyen de 255 € en 2019. Si les catholiques sont plus généreux, on constate la disparition des donateurs les plus modestes.

Quête en ligne

2020 : L'IMPACT DES DEUX CONFINEMENTS
L'interdiction des messes a touché trois ressources essentielles de l’Église associées à des célébrations liturgiques : la quête, le casuel et  les offrandes de messe. Elles représentent 53% des ressources courantes de l’Église (hors legs). La perte pour les paroisses est évaluée à 90 millions d'euros, soit 17% des ressources courantes : - 60 millions d'euros sur le premier confinement, et -30 millions d'euros sur la fin de l’année. La trésorerie annuelle a chuté de 85 millions d'euros. Les sites de collecte de la quête en ligne dont un site national (quete.catholique.fr) n'ont permis de collecter qu'entre 5 et 10% des quêtes habituelles.
L’aide de l’État pour le maintien de l’emploi, accordée à tous les employeurs (8000 salariés dans l’Église) s'est élevée à environ 5 millions d'euros. Mais la plupart des charges (immobilier, salaires et traitements) n'ont pas baissé et la crise sanitaire a engendré des dépenses supplémentaires. La plupart des diocèses se retrouvent en déficit et vont devoir puiser dans leurs réserves, pourtant limitées.
Le choc a été encore plus fort pour les sanctuaires, totalement fermés.
 

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Cent visages d'une Eglise qui est belle

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Le Cèdre, 174 pages,  19 €

Fondateur en 1998 du Cèdre, groupement d’achat au service notamment des structures d’inspiration chrétienne (6000 adhérents), Eric Chevallier a voulu partager son admiration devant cent initiatives de toute sorte : abbayes, sanctuaires, associations au service des jeunes et des familles, communautés au service des blessés de la vie, écoles, projets écologiques, médias…

Il les présente dans un bel album magnifiquement illustré : Église, tu es belle ! Un livre qui fait du bien.

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Raoul Follereau pour l'action rurale

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Connue pour son combat contre la lèpre, la Fondation Raoul Follereau a depuis longtemps diversifié ses domaines d’intervention, fidèle à sa devise : « Vivre, c’est aider les autres à vivre ». C’est ainsi qu’elle accompagne depuis 25 ans des personnes précarisées, porteurs de projets dans des zones rurales souvent en perte de dynamisme économique.
Elle a aidé un millier de personnes à s’insérer en créant leur propre entreprise. Une quarantaine de projets sont soutenus chaque année, avec une aide de 5000 € à la création et de 2250 € à la consolidation. Des « conseillers ruralité » suivent leur développement. Le taux de réussite après cinq ans d’activité s’élève à 54 %. Les porteurs de projets sont en majorité des femmes (56 %), la plupart entre 30 et 40 ans. L’agriculture représente 70 % des projets, l’artisanat 17 % et le commerce 10 %. L’action de la Fondation Raoul Follereau cible des zones dans lequel le taux de chômage est supérieur à la moyenne nationale.

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Former les laïcs pour l'Eglise

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Les six évêques de la province ecclésiastique de Rouen ont inauguré l’Institut normand de sciences religieuses, à Caen, pour former pendant trois ans une vingtaine de laïcs et de personnes consacrées, engagées les paroisses, écoles et communautés religieuses. A Vannes, Mgr Raymond Centène a fondé un institut de formation appelé l’Athénée, qui pourrait accueillir jusqu’à une centaine de laïcs. Sur fond de chute des vocations sacerdotales, d’autres diocèses mettent en place des structures de même type pour former des laïcs appelés à prendre des responsabilités dans l’Église de France, la bonne volonté ne suffisant pas.

Des formations sont également proposées par les instituts catholiques (Angers, la Roche-sur-Yon, Lyon, Paris, Toulouse), les universités d’État de Metz et de Strasbourg, les instituts supérieurs d’études ecclésiastiques, les formations en ligne… A Paris, depuis 1925, le Centre d’études religieuses assure une formation des plus sérieuses.

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L'autre visage de l'économie dite sociale

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Si nobles soient les buts des organismes de l'économie sociale et solidaire, leur fonctionnement est parfois aussi contestable que celui des autres grandes entreprises.

Le concept d'économie sociale et solidaire (ESS) désigne un ensemble d'entreprises organisées sous forme de coopératives, mutuelles, associations, ou fondations, dont le fonctionnement interne et les activités sont fondés sur un principe de solidarité et d'utilité sociale. Leur fonctionnement doit être démocratique et participatif et leur bénéfice réinvesti. Elles bénéficient d'un cadre juridique renforcé par la loi Hamon du 31 juillet 2014. Elles comptent 2,4 millions de salariés, soit 14% de l’emploi salarié privé. Les entreprises de l'ESS ont créé 71 100 emplois entre 2010 et 2018.

Tel est l'état des lieux officiel. Les pratiques ne sont cependant pas toujours cohérentes avec l'idéal1. La course à la croissance n'épargne pas le secteur : le nombre de mutuelles est passé de 1200 en 2006 à 400 aujourd'hui. La concurrence s'intensifie, entraînant une pression croissante sur le personnel. Le fonctionnement n'est souvent pas plus démocratique qu'ailleurs : les représentants des salariés ont peu de poids dans les conseils d'administration, dont la composition repose surtout sur la cooptation (et l'on comprend mieux l'influence ici importante de réseaux tels que les loges maçonniques). Les adhérents des mutuelles votent pour une liste unique de délégués au conseil qui, dans une assemblée générale clairsemée, élisent un conseil d'administration qui élit un bureau qui élit un président. Fleuron de l'ESS avec 18 000 salariés, le groupe SOS est même totalement verrouillé.

Souffrance en milieu engagé

Comme l'écrit Pascale Dominique Russo, « les adhérents sont cooptés par le président et élisent un conseil d'administration de trente membres, parrainant eux-mêmes les adhérents par lesquels ils ont été élus »². Selon cette journaliste, Emmaüs souffre également de pratiques de management douteuses. Car c'est le second aspect, non moins inquiétant, de certaines structures de l'ESS : une gestion du personnel analogue à celle des grandes entreprises recherchant la rentabilité et la flexibilité jusqu'à l'épuisement professionnel de leurs salariés (ce serait le cas à la Macif). De plus, sous prétexte que le secteur est « social » ou « militant », les rémunérations y sont souvent beaucoup plus faibles ; à France terre d'asile, elles seraient en deçà de la convention collective et le turn-over atteint 20% en Île-de-France. Si heureusement toutes les organisations de l'ESS ne présentent les mêmes défauts, des correctifs sérieux s'imposent. 

1. Cf. Pascale Dominique Russo, Souffrance en milieu engagé. Éditions du Faubourg, 2020. 
2.« Malaise dans l'économie sociale et solidaire », Études, n°4274, sept. 2020. Nous tirons principalement nos informations de cet article qui résume les résultats de son enquête.

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L'homme animal rationnel dépendant

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Tallandier, 252 p., 19,90 €

Né en 1929, Alasdair MacIntyre est sans doute aujourd’hui le plus important penseur catholique vivant en matière de philosophie morale. D’origine écossaise mais ayant surtout enseigné aux États-Unis, son parcours l’a conduit du marxisme au thomisme – et à l’entrée dans l’Église catholique – par une recherche exigeante de la vérité, se remettant en cause en permanence. Son influence est aujourd’hui considérable dans le monde anglo-saxon (où il est parfois rapproché d’intellectuels « communautariens » tels que Charles Taylor ou Michael Walser). Elle l'est beaucoup moins en France, et c’est pourquoi la traduction de son dernier grand livre est une œuvre très utile.

Qu’est-ce que l’homme ? Qu’est-ce qui le différencie d’animaux intelligents tels que les dauphins ? Comment penser sa vulnérabilité ? Quelles sont les implications politiques de sa dépendance vis-à-vis des autres ? MacIntyre répond successivement à ces questions, sans jargonner mais avec une grande subtilité dans l’analyse. Son chapitre sur le bien commun est une critique implacable de l’État et de la politique moderne. Une pensée à découvrir et à méditer.
 

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Le professeur Jérôme Lejeune déclaré "Vénérable" par l’Eglise

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Communiqué de l’Association des Amis du Pr Lejeune

Jérôme Lejeune

Ce 21 janvier 2021, le Pape François a accepté la promulgation du décret reconnaissant l'héroïcité des vertus théologales, cardinales et annexes du Professeur Jérôme Lejeune. 

Après le vote positif du congrès des théologiens, le 8 octobre 2019, ce sont les évêques et les cardinaux réunis en session ordinaire le 12 janvier 2021 qui ont à leur tour voté positivement. Le Pape François ratifie aujourd'hui ce vote des cardinaux. Dès lors, Jérôme Lejeune est officiellement vénérable pour la Sainte Eglise catholique.

Cette étape est le résultat d'un long travail d'étude et d'analyse sur la vie et les vertus de ce grand savant français. C'est une étape décisive de l'enquête de canonisation, ouverte à Paris le 28 juin 2007. La relative rapidité du processus montre le grand intérêt manifesté par l'Eglise pour cette reconnaissance.

Homme de science exceptionnel, reconnu dans son domaine, comme l’une des plus grandes autorités au niveau mondial, Jérôme Lejeune a mis ses talents et sa foi au service de la dignité de ses petits patients, blessés dans leur intelligence, et au service de la vie de tous les enfants à naître. Médecin et chercheur, fondateur de la génétique moderne, reconnu pour la qualité exceptionnelle de ses travaux, dont la découverte de la trisomie 21 et celle de la maladie du cri du chat, il s’est dépensé sans compter pour ses malades et pour la défense de la vie humaine, mobilisé par cette sentence du Christ dans l’Evangile : "ce que vous avez fait au plus petit d’entre les miens, c’est à moi que vous l’avez fait". 

Au-delà de tous ses engagements, c'est son amour inconditionnel pour tous ses frères humains, à qui il reconnaissait une égale dignité, et sa façon de vivre héroïquement chaque vertu chrétienne, qui font de sa vie un témoignage extraordinaire. La fidélité à ses engagements, la droiture de sa conscience, l'élan de sa charité lui ont conféré cette remarquable liberté intérieure, véritable liberté des enfants de Dieu, qui attire et inspire tant de serviteurs de la vérité dans le monde. 

Le témoignage du Professeur Lejeune est vraiment prophétique et d’une actualité étonnante. En ces temps où notre société remet en question les certitudes les plus fondamentales concernant la personne humaine, il demeure un témoin passionné et courageux de la vérité et de la charité. 

La reconnaissance des vertus héroïques du Professeur Jérôme Lejeune, laïc engagé, est une grande joie et un signe d'espérance pour tous ceux qui, avec courage, veulent mettre leur intelligence et leurs compétences au service de la dignité de la personne humaine !

Il faut désormais la reconnaissance d'un miracle pour que le procès de béatification poursuive son cours. La postulatrice, Aude Dugast, invite donc à prier Dieu par l'intercession de Jérôme Lejeune, pour qu'il obtienne le miracle nécessaire. 

 

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Objection de conscience et droits de l'homme

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objection de conscience et droits de l'homme
Pierre Téqui, 174 p., 16 €

Face à la prolifération de lois répressives ou iniques, le chrétien est de plus en plus confronté à l’objection de conscience. Mais doit-on et peut-on toujours et en tout domaine revendiquer ce droit ? Que penser des citoyens qui refusent de faire vacciner leurs enfants ou collaborer à un avortement ?

« Le droit à l’objection de conscience apparaît comme un monstre juridique de plus en plus revendiqué sous l’effet du pluralisme croissant de la société et de la déconnexion entre loi et morale », constate le juriste catholique Grégor Puppinck a entrepris de clarifier cette notion. Directeur du Centre européen pour le droit et la justice, basé à Strasbourg, expert auprès d’organisations internationales et des services diplomatiques du Saint-Siège, il connaît particulièrement bien la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l’homme.

Son étude très précise et rigoureuse présente le double mérite de tenir compte d’une part de la loi morale objective (conforme à l’enseignement de l’Église catholique), et de la confronter au droit positif – un droit qui a la fâcheuse tendance de devenir plus en plus courbe. Un ouvrage de référence.
 

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