Très ouvert, le gouvernement Fillon contient aussi plusieurs catholiques en dehors de la présidente du Forum des républicains sociaux, Christine Boutin, ministre du logement et de la ville. (On notera l’absence de tout ministère de la famille.) Xavier Darcos nommé à l’Education nationale est aussi un catholique convaincu, qui sur son blog défendit énergiquement Benoît XVI au lendemain du discours de Ratisbonne (« le catholicisme s'est habitué à ces distorsions : on peut le caricaturer, l'insulter, l'agresser, envahir ses églises, le tourner en dérision sans risque. Mais gare à qui touche une autre croyance. Là, on ne rigole plus. J'attends que des sans-papiers envahissent une mosquée ou une synagogue... »). On notera aussi la nomination du « chrétien de gauche » pratiquant Jean-Pierre Jouyet, deloriste (secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes) et du président d'Emmaüs-France, Martin Hirsch (haut-commissaire aux solidarités actives contre la pauvreté). De plus, Emmanuelle Mignon, la directrice de cabinet du Président, a été commissaire nationale Guide des Scouts unitaires de France ; elle y a connu le P. Philippe Verdin, qui a pu par son intermédiaire éditer le livre de Sarkozy La République, les religions, l’espérance (Cerf, 2004).