Le dossier Edmond Michelet part pour Rome
La phase diocésaine du procès en vue d'une éventuelle béatification d'Edmond Michelet (1899-1970) est close. La documentation collectée par le diocèse de Tulle va être portée à la Congrégation pour la cause des saints, à Rome. L'issue du procès est incertaine, car si le courage d'Edmond Michelet comme résistant pendant la Seconde Guerre mondiale puis déporté à Dachau est avéré, son action en tant que ministre est problématique. Il a notamment signé l'ordonnance du 4 juin 1960 rétablissant la peine de mort en matière politique, et demandé au procureur général la peine de mort pour les généraux auteurs du putsch d'Alger (1961). Il n'a pas réagi à l'assassinat de dizaines de milliers de harkis et à l'enlèvement de milliers d'Européens d'Algérie (1962-1963). Et il est resté au Gouvernement en 1967 lors de l'approbation de la loi Neuwirth introduisant la pilule contraceptive. L'avancée de la cause d'Edmond Michelet s'explique surtout par l'implication forte de sa famille, en particulier de son petit-fils, Mgr Benoît Rivière, évêque d'Autun.