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Vivons-nous des temps apocalyptiques?

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Écrivain et peintre catholique canadien de 71 ans, auteur de nombreux et bons romans (notamment Père Elijah, Une île au cœur du monde...), Michael D. O'Brien se pose la question dans un essai intitulé  L'Apocalypse (Salvator, 156 p., 17 €) :  vivons-nous des temps apocalyptiques? Il n'y répond pas en annonçant la fin imminente du monde (sans l'exclure pour autant), ni en disséquant le dernier livre de la Bible, mais en incitant son lecteur à la vigilance et au discernement. Son diagnostic de l'état présent est sans complaisance : "La Bête qui est maintenant tout autour de nous dévore les innocents à des nombreux niveaux de notre société."  Dans notre époque  sombre et antéchristique, dominée par un matérialisme totalitaire "mou" (quoique parfois aussi violent, comme le montre le regain des persécutions) et une apostasie croissante des anciennes nations chrétiennes, l’Église ne peut qu'être un signe de contradiction, une force de résistance. Et pourtant, déplore Michael D. O'Brien, les chrétiens sont souvent tièdes, et donc vulnérables aux tromperies de l'Adversaire. Il veut les secouer, en les aidant à voir le monde avec lucidité mais sans avoir peur, en cultivant foi, espérance et amour. Un essai tonique.

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Ces musulmans qui ont choisi le Christ

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On parle parfois des chrétiens devenus musulmans, rarement des musulmans devenus chrétiens. Et pour cause : lorsqu'elle est connue, leur conversion entraîne souvent leur exclusion de leur communauté d'origine, voire de leur famille – et peut conduire à la mort. Et ils sont assez fréquemment mal accueillis par l'Église. C'est le constat que dresse Jean-François Chemain dans Ils ont choisi le Christ (Artège, 164 p., 14;90 €), un livre émouvant riche de témoignages, et de beaux récits. Les convertis viennent de tous milieux, de tous pays, et leur passage au catholicisme est dû à de multiples causes : un choc (la maladie, un divorce, une agression), une réflexion sur leur propre croyance (la lecture du Coran peut avoir un effet dissuasif), une rencontre avec Jésus ou Marie (apparition, songe) ou des chrétiens fervents... Pourtant, l'Église ne leur ouvre guère les bras : incompréhension de certains prêtres, longueur du catéchuménat (et absence de service après-vente), froideur des paroissiens (les communautés « nouvelles » et traditionnelles se révèlent souvent plus ouvertes). Compte tenu du nombre croissant de musulmans en France, l'enjeu pastoral est pourtant de taille.

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Pour le réveil des paroisses

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Le déclin des communautés chrétiennes n'est pas une fatalité. À condition de sortir de sa torpeur.

En ce début d'été, l'Église de France vit au rythme des nominations, changements de curés, de responsables... C'est aussi le temps des bilans. Ils sont souvent moroses. Les vocations continuent à se raréfier, la pratique dominicale stricto sensu est tombée sous la barre des 2%, les ressources financières s'amenuisent (le nombre de donateurs a baissé de 9% en cinq ans), les affaires de mœurs ont terni l'image des clercs, les chrétiens doutent de leur capacité à peser dans les projets législatifs qui détruisent inexorablement la vie et la famille. Le poète T.S. Eliot posait déjà la question en 1934 : « Est-ce l'Église qui a abandonné l'humanité, ou l'humanité qui a abandonné l'Église ? »

Ce sombre constat ne décourage pas certains à lancer des appels vibrants pour sortir de les paroisses de leur torpeur et les fidèles de leur canapé.

En 2012, Mgr Dominique Rey, évêque de Fréjus-Toulon, jamais en panne de projets évangélisateurs, avait publié Paroisses, réveillez-vous ! (Éditions de l'Emmanuel, 276 p.). Il y exposait les principes de son expérience pastorale et présentait des initiatives réussies.

C'est sous un titre voisin – Réveillez votre paroisse (Artège, 216 p.) – que le prêtre canadien James Mallon montre aujourd'hui comment le parcours Alpha peut jouer un rôle-clé dans la transformation missionnaire des communautés chrétiennes. Ici encore, point d'élucubrations en chambre : il parle à partir de son vécu – Alpha a fait ses preuves.

Ce souci est également partagé par Natalia Trouiller, ancienne responsable de la communication du diocèse de Lyon, qui publie un très tonique essai intitulé Sortir ! Manifeste à l'usage des derniers premiers chrétiens (Éditions Première Partie, 192 p.). Elle met au cœur de la mission le triptyque église-hôpital-école. Même si certaines de ses propositions peuvent sembler étranges (baptiser et se marier sans prêtre), d'autres méritent le détour. Dénonçant le retour à un certain gnosticisme marqué par le mépris du corps, elle invite les chrétiens à réincarner leurs paroisses et à prendre soin du corps des autres. Corps des malades, des vieillards. Corps des morts, avec une réelle pastorale des funérailles. Elle met en garde contre les risques de désincarnation entraînée par l'explosion du numérique et du virtuel. Elle prône aussi de se ré-enfouir localement, en étant des chrétiens actifs dans leurs petites cités.                                         

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Loi bioéthique : chosification de l'homme et eugénisme

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Alliance VITA analyse ainsi l’avant-projet de loi bioéthique :

Sur le fond, derrière la dérégulation totale de la PMA, sont en marche la chosification de l’être humain et l’étatisation d’une procréation de plus en plus eugénique.

A/ L’abandon du critère d’infertilité médicale pour accéder à la PMA (dite PMA « pour toutes ») ne conduit pas seulement à organiser la fabrication étatisée d’enfants sans père : toute la régulation de la procréation artificielle s’effondre. Les limites présentées par les gouvernements successifs comme alibi des lois bioéthiques précédentes disparaissent. Par exemple, le double-don de gamète, jusqu’ici interdit serait autorisé. L’enfant devient un objet, qu’on revendique, qu’on finance et qu’on produit après vérification. L’absence constatée dans l’avant-projet de loi de la GPA et de l’implantation de l’embryon post mortem (après la mort du père) est un leurre. Chacun sait que ces digues sont déjà attaquées, selon la logique des petits pas.

B/ L’auto-congélation ovocytaire de précaution pour toutes les femmes ayant dépassé un âge à fixer est l’autre bouleversement majeur : non seulement on pousse les femmes à la procréation artificielle tardive plutôt qu’au respect de l’écologie et de la temporalité de leur corps, mais on brade leur santé en livrant leurs ovocytes à la convoitise des chercheurs. Cette emprise de la bio-technocratie et de l’économie sur le corps des femmes est un choix politique lourd de conséquences. Le marché étatisé de la procréation se met en place, avec l’ovocyte comme matière première la plus sensible.

C/ L’embryon humain perd ses dernières protections. Il pourra désormais être « cultivé » in vitro jusqu’à 14 jours ; le régime d’autorisation de recherche fait place à une simple déclaration pour les lignes de cellules d’origine embryonnaires, désormais traitées à part pour faciliter leur usage…  Subrepticement, l’interdit de créer des « embryons chimériques [mélange homme-animal] ou transgéniques » disparait.  En refusant de fermer la porte aux gamètes artificiels, la France cautionne l’artificialisation croissante de la procréation et ouvre la vertigineuse perspective d’embryons et d’enfants transgéniques.

D/ L’eugénisme pratique s’étend. L’IMG [interruption médicale de grossesse autorisée pendant toute sa durée] se banalise : suppression du délai de réflexion d’une semaine, jusqu’ici proposé ; suppression de l’information parentale pour les mineures (avec le risque de les faire passer de l’IVG à l’IMG pour étendre le délai au motif du trouble psychologique généré par une grossesse précoce) ; les conditions du Diagnostic Prénatal (DPN) et diagnostic préimplantatoire (DPI) seront traitées par arrêtés, sur proposition de l’Agence de biomédecine, agence sur lequel le pouvoir de l’Etat se renforce, ce qui laisse craindre de nouvelles et fréquentes dérives eugéniques.

Au total, la médecine est détournée de ses fins thérapeutiques au profit de certaines revendications individualistes, de l’intérêt financier des laboratoires et de l’idéologie scientiste.

Sur la forme, balayant le résultat des Etats généraux de la bioéthique, le gouvernement tente d’étouffer toute contestation par un passage en force estival. 

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126 ordinations cette année

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Pour l’année 2019, 96 prêtres seront ordonnés (78 diocésains et 18 issus d’une communauté non religieuse) auxquels s’ajoutent 30 prêtres religieux.  

Les communautés les plus riches en vocations sont la Communauté Saint–Martin (9 prêtres), le Chemin Néo catéchuménal (3) et la Communauté de l’Emmanuel (3). Pour les religieux, il s'agit de la Compagnie de Jésus (5), des Frères de Saint-Jean (4) et des Frères Prêcheurs de la Province de Toulouse (4). Les diocèses les plus comblés sont ceux de Versailles (9),Créteil et  Fréjus-Toulon (4 chacun). Paris n'en a que 3,

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Mgr Michel Dubost nommé à Lyon

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Le Pape François a nommé ce lundi 24 juin, Mgr Michel Dubost, c.j.m., Administrateur Apostolique sede plena et ad nutum Sanctae Sedis de l’Archidiocèse de Lyon. Il était jusqu’à présent évêque émérite du diocèse d’Évry-Corbeille-Essonnes.

Ordonné prêtre le prêtre le 24 mai 1967, Mgr Michel Dubost fut vicaire à Notre-Dame-de-Bercy ; aumônier de l’école Saint-Jean-de-Béthune à Versailles, puis des collèges et lycées à Versailles (1967-1975). En 1976, il devint Secrétaire général de la FOCS (Fédération des organismes de communication sociale), fonction qu’il occupa jusqu’en 1982. Mgr Dubost fut ensuite Directeur des aumôneries de l’enseignement public du diocèse de Paris (1982-1988). En 1983, il est nommé curé de la paroisse Saint-Jacques-du-Haut-Pas à Paris. Il y restera jusqu’en 1989 avant d’être nommé, évêque du diocèse aux Armées le 9 août 1989. Après onze années passées dans le diocèse aux Armées, il fut nommé le 15 avril 2000, évêque du diocèse d’Évry-Corbeille-Essonnes. Depuis 2017, Mgr Michel Dubost était évêque émérite du diocèse.

Mgr Michel Dubost dispose actuellement de plusieurs responsabilités. Au sein de la Curie à Rome il est membre du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux.Au sein de la Conférence des évêques de France, Mgr Dubost est membre de la Commission pour la Mission universelle au titre de Directeur des O.P.M et du Conseil pour la solidarité en tant qu’évêque accompagnateur du CCFD – Terre Solidaire.Il est également, Directeur de la Quête pour l’Afrique- Aide aux Églises d’Afrique (A.E.A).

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"J’ai fait un rêve… l’esprit de solidarité souffle dans les salles de marchés" (B. Devert)

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Pour la Pentecôte, une chronique du Père Bernard Devert (Habitat & Humanisme):

Ils riaient ces femmes et ces hommes sérieux pour travailler dans des salles de marchés où se font et se défont des fortunes. Que s’était-il donc passé, la volatilité des cours aurait-elle dépassé toute attente, emportée par des algorithmes, 

Ce rire relevait d’un inattendu impensable, comme si l’esprit de solidarité les touchait dans le temple de la finance. Tous se demandaient le sens de ces transactions qui tournent sur elles-mêmes et pour les mêmes, dans cette recherche du ‘toujours plus. Mais, pour quoi faire.

Mieux que quiconque, ils savaient que les cours, comme les arbres, ‘ne montent pas jusqu’au ciel’. En ce moment, c’était comme si le ciel était tombé sur eux : un jour qui fit grand bruit ; d’aucuns se rappelaient que, dans le Livre de l’humanité, il y eut une pentecôte qui changea non seulement les cœurs mais aussi le cours de l’histoire. 

Une Pentecôte pour la bourse ! Incroyable….

Les traders saisissaient que le marché s’était retourné. Les valeurs qui avaient la cote, soudain étaient celles d’entreprises à mission ou de sociétés jusque-là délaissées pour être engagées à refuser comme fatalité misère et pauvreté. 

Les ordres de bourse affluaient ; ils exigeaient de retenir les actions éthiques ou des titres relevant de l’Investissement Socialement Responsable (ISR).

La finance solidaire ne leur était pas inconnue mais, ils reconnaissaient qu’ils s’y intéressaient peu pour ne représenter que quelques secondes des transactions boursières et encore ... Les entreprises purement solidaires ne sont même pas cotées, aux deux sens du mot. 

L’encours total de la finance solidaire en France est de12 milliards €, alors que la capitalisation boursière pour les 40 entreprises du CAC est de 1643,57 Md€ (7 juin 2019).

Le flop de l’introduction en bourse d’UBER à Wall Street les interrogeait : une perte de quelques milliards par rapport à l’estimation envisagée. Quelle folie !

A la City, 1ère place boursière du monde, ce sont 33 millions de transactions sur le marché des changes chaque seconde en moyenne, près de 2 500 milliards de dollars journellement. A Wall Street, 945 milliards de dollars.

Se faisait jour la conscience que deux mondes s’opposent : un nain quant à la finance : il tente de faire exister les plus pauvres avec peu de moyens et beaucoup d’enthousiasme. Un géant - submergé par des capitaux dont des milliards, voire des trilliards, sont flottants pour ne pas trouver à s’investir sur le long terme –n’ayant d’autre finalité que d’enrichir, mais pour quelle cause.

Devant ce spectacle inique, les acteurs de marché riaient, comprenant le tragi-comique de cette situation. Désormais, l’heure était pour eux de donner cours à une autre logique pour ne point se perdre dans des volatilités qui ne construisent rien. Que faire, descendre là où se tiennent les vraies valeurs qui, seules, permettent d’investir pour monter vers les cimes. 

Oui, riant de leur méprise, acteurs de marchés libérés de ces culpabilités qui freinent l’audace, ils s’engageaient à créer de vraies richesses, privilégiant l’économie réelle à celle virtuelle. 

Pardonnez-moi, je vous ai fait part de mon rêve. Je me réveille en songeant qu’il faut le vivre au risque qu’il fasse grand bruit.

J’ai déjà rencontré nombre de traders qui, habités par ce songe, pensent qu’il faut lui donner cours pour que naisse une pacte d’échanges et de justice, mettant sur orbite cette belle valeur qu’est la paix.

Bernard Devert
9 juin 2019 

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Les raisons du vote catho-macroniste

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Au sommaire du 375e numéro de Chrétiens dans la Cité :

Chrétiens dans la Cité # 375

ANALYSE : Un vote catho-macroniste.

Selon un sondage de l'Ifop, plus un catholique se dit pratiquant, plus il vote Macron. Comment expliquer un tel choix?

INFOS ; Un effet Notre-Dame : "Les cathos relèvent la tête" selon Le Parisien - Finance solidaire : vers les 13 milliards - 37e Pèlerinage de Chrétienté - Un grand film chrétien : Une vie cachée - Des alternatives à l'avortement - Succès du film Lourdes - Soyons saints: le FRAT 2019 - Eglise et numérique - (Dé)remboursements

LES HOMMES

Philippe Marsset - Olivier Artus - Philippe Verdin - François Salomé

LECTURES : Ils ont choisi le Christ, de Jean-François Chemain (Artège)

INITIATIVES : Oeuvre de l'Adoption

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Le grand cinéma chrétien n'est pas mort : le retour de Malick

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©-Iris-Productions-Inc.-1

Le dernier film de Terrence Malick – l'un des plus grands cinéastes vivants, palme d'or à Cannes en 2011 pour son superbe Tree of Life – était très attendu : Une vie cachée, sur le Bienheureux Franz Jägerstätter. Animé par une foi fervente et l'amour de sa femme, ce paysan autrichien ayant refusé de combattre pour le IIIe Reich et de prêter serment à Hitler avait été décapité en 1943. Benoît XVI l'a reconnu comme martyr de l'Eglise et béatifié en 2007. Sans doute trop catholique pour être récompensé par le jury de Cannes cette année, le film a cependant reçu le prix du Jury oecuménique et le prix François-Chalais. Pour le pasteur Roland Kauffmann, président du Jury oecuménique, « la haute qualité cinématographique, en termes de réalisation, de scénario et de montage, permet d’exprimer et d’explorer les questions qui se posent à la personne confrontée au mal. C’est un récit universel à propos des choix que nous avons à faire et qui transcendent les préoccupations terrestres pour suivre la voix de sa conscience. » Le film sortira en France à la rentrée.

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